• Le visage de Charlie.

    De la "carrière dynamitée" au  "vieux chat"...

    Le visage de Charlie.Presque autant que sa taille, les rides de Charles Bronson font débat, du moins sur le blog de Fred. wink2

    Jusqu'ici, je ne m'étais jamais intéressée au sujet, mais, sans que je ne m'en rende compte, ces deux questions ont fini par traverser mon esprit : mon moustachu préféré a-t-il eu recourt à la chirurgie esthétique ? Et si oui, pourquoi ?

    Pour tenter de répondre à ces questions, je vais d'abord remonter loin dans le passé de l'acteur. Plus exactement, je vais commencer par ses débuts dans les années 50. De cette époque, lui-même disait en substance "Je n'avais pas la tête du gars qui emballe la fille !".

    Effectivement, avec ses traits burinés, son regard perçant et sa diction assez rude malgré une voix monocorde, Charles Buchinski  était abonné aux rôles de tueurs évadés et d'indiens cruels dans les films de série B et les séries télévisées. Notez qu'à l'époque, il était banal de donner le rôle d'un "peau-rouge" à un acteur au patronyme slave, cela faisait partie de la magie d'Hollywood...

    Bref, le futur Charles Bronson a depuis ses premières apparitions joué sur son physique atypique. D'autres acteurs de sa génération et de son acabit ont fait de même : Lee Marvin, Lee Van Cleef, et  Ernest Borgnine ne pouvaient pas prétendre à un rôle de jeune premier à l'époque de Cary Grant ou Robert Taylor.

    Les choses ont évoluées lentement pour notre ami, d'abord à la télévision, avec des.séries comme par exemple Have gun- will travel ou Medic, initiées par son ami Richard Boone, qui  lui offraient souvent des rôles complexes, sympathiques, voire comiques, lui permettant de jouer intelligemment de son physique.

    Bien entendu, de grands réalisateurs comme John Sturges ou Robert Aldrich ont aussi exploité le "déséquilibre" entre son physique et son jeu : émouvant dans Les 7 mercenaires ou La Grande évasion, cynique dans Les 12 salopards, Bronson souligne le vieil adage "Il ne faut pas se fier aux apparences".

    Le visage de Charlie.

     

    À la fin des années 60, Sergio Leone va magnifier notre acteur grâce à un rôle devenu mythique. Le simple fait de faire d'Henry Fonda, acteur charismatique s'il en est, la figure du "mal", est déjà un parti pris osé. Alors mettre du côté du "bien" celui qui fut longtemps le "vilain" de western, c'était un sacré coup de génie.

    Mais, tout bien considéré, il était normal qu'un jour, les Bronson, les Marvin, les Borgnine, deviennent des héros. La fin des studios hollywoodiens qui lançaient les jeunes premiers comme de la lessive a permis l'arrivée sur le devant de la scène d'acteurs plus "réalistes", alors que le cinéma européen pratiquait cette politique depuis longtemps.

    Le visage de Charlie.

    C'est peut-être en grande partie la raison pour laquelle Charlie est devenu une star d'abord sur le vieux continent. On ne peux bien sûr occulter le côté "exotique" d'un acteur américain dans un film français ou italien, mais je suis persuadée que son physique a eu un impact important sur le public européen et même japonais. Cette "rudesse", ce sourire en coin souligné par une moustache "western" et ces yeux plissés ont conquis le public qui voyait en lui l'incarnation du mythe américain.

    Revenu au pays, Bronson arrive enfin en haut de l'affiche avec Un Justicier dans la ville. Au-delà du thème même du film, qui flatte l'américain moyen dans le sens du poil (ou du canon), ce n'est pas vraiment le physique de l'acteur qui va jouer dans son vedettariat américain, au début tout au moins.

    Je pense en effet qu'au départ, ce que les américains ont apprécié chez lui, c'est son passé : la mine, la guerre, les petits boulots, les débuts au cinéma, les rôles remarqués, puis la consécration européenne. Une véritable "success story" comme on les aimes là-bas. Et le fait que cela arrive à un fils d'immigré au physique aussi incroyable a donné à Bronson un "capital sympathie" auprès de ses concitoyens.

    Avec le temps, les yeux plissés et la moustache en croc ont fini par symboliser la figure de l'américain tel qu'il aime à se voir : le petit gars venu de rien, qui a réussit et qui ne supporte pas que des voyous lui cherchent des noises.

    Le visage de Charlie.

     

    Le visage de Charlie.Mais alors, me direz-vous, pourquoi la chirurgie    esthétique ? Et, bien, je répondrai : pour faire plus "américain" ! Les premières traces du passage du bistouri sur le visage de Bronson datent de la période "Cannon", c'est à dire au début des années 90. N'oublions pas que l'acteur a dépassé la soixantaine à ce moment-là.  Est-ce un désir personnel, une demande des cousins Golan et Globus, une coquetterie de Jill Ireland qui refusait de voir vieillir son mari à ses côtés ?

    En tout cas, les joues se sont remplies, le menton s'est arrondi, et surtout, surtout, les yeux sont devenus plus grands grâce au gommage des "pattes d'oies", qui étaient apparentes depuis ses débuts. Le visage de l'acteur est devenu lisse, perdant cet aspect de "carrière que quelqu'un aurait dynamité" comme lui-même s'était décrit un jour.

    Mais on a l'âge de nos artères, et l'acteur fini par avoir recours à des doublures pour les scènes d'action, avant de laisser la place à des moyens pyrotechniques pour assurer le show. Même sa célèbre démarche de fauve s'est muée en trottinement de vieux chat de salon...

    Comme nombre de ses collègues américains, Bronson a (hélas) refusé de vieillir, et ce n'est que dans Indian Runner qu'il montre un visage certes trop lisse  mais suffisamment émouvant pour nous rappeler que derrière la moustache et les muscles, derrière le colt ou le "Wildey", se cachait un acteur qui aurait pu  se laisser aller à choisir des rôles plus en accord avec l'avancée du temps...

    Le visage de Charlie.

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Daniel
    Jeudi 8 Octobre 2015 à 12:31

    Je n ai jamais cru a cette pseudo chirurgie sur cet acteur d autant plus qu il n existe a ce jour aucune preuve tangible et je me réfère toujours et encore a cette fameuse photo ou l on voit Bronson déjà malade déambulant dans les rues de sa ville en peignoir le cheveu en pétard et aussi ridé qu un homme de son age peut l etre ...et ce n est pas une image d un quelconque film . Si la chirurgie esthétique a explosé dans les année 90 , les performances sur le maquillage ont fait de meme , aujourd hui Clint Eastwood peut apparaître sans aucunes rides sur n importe quel plateau de télé , on a réussi a cacher sur grand écran une vilaine cicatrice qui traverse la joue de Marlène Jobert après un accident..personne ne s en était rendu compte , Marlène Dietrich précurseur en matière de chirurgie ? Ben voyons ..elle se faisait tirer les cheveux au maximum pour tendre la peau ( elle n était pas la seule , voir Joan Crawford entre autres...) . Les jeux de lumières au cinéma accomplissent des miracles  et la chirurgie a l époque était loin d etre fiable surtout faciale ..Un autre argument ? De nos jours il n existe plus aucun secret sur les stars surtout décédés , pensez donc qu il y a bien longtemps  que l on serait au courant de ce qui aujourd hui n a rien de honteux et ne surprendrait personne. Charles Bronson est un acteur qui aujourd hui encore ne laisse personne indifférent notamment aux Etats Unis ( encore deux magazines lui ont consacrés une couverture la semaine dernière , l un loufoque : Charles Bronson est vivant , preuve a l appui " et l autre qui livre une interview de l acteur qui joue l ami de Bronson dans " La grande évasion"  et qui évoque donc son amitié avec Charley sur le tournage ) . Les " témoignages" sur l apparence physique du comédien ne parlent que de son image sur grand écran ..donc pas fiables . Tout le monde est beau sur grand écran ...au naturel c est autre chose et la pour le coup ce ne sont pas les preuves qui manquent...

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