• Jacques Becker (1906-1960)

    Quelques chefs-d'oeuvre parmi une vingtaine de films.

    Jacques Becker (1906-1960)Jacques Becker est né le 15 septembre 1906 dans le Premier Arrondissement de Paris. Son père est administrateur de la société Fulmen et sa mère tient une maison de couture rue Cambon. La famille Becker se rend régulièrement en vacance à Marlotte-sur-Loing, et le jeune Jacques devient ami avec Paul Cézanne, fils du célèbre peintre.

    C'est dans la maison de Cézanne que le futur réalisateur rencontre Jean Renoir. Tout deux sont des passionnés de jazz et de cinéma, et fréquentent le célèbre cabaret "Le Boeuf sur le toit". Jacques Becker va d'ailleurs se faire engager comme steward sur les paquebots effectuant la traversée Le Havre-New York afin de pouvoir rencontrer les jazzmen américains.

    En 1928, lors d'un de ces voyages, il rencontre le cinéaste King Vidor qui souhaite l'engager comme acteur. Mais Jacques Becker est plus intéressé par la mise en scène. Pendant un temps, il va abandonner son rêve pour intégrer la compagnie de son père sur l'insistance de celui-ci. Durant cette période, il se marie une première fois et aura un fils, Jean Becker (1933) qui deviendra aussi réalisateur. Mais Jacques se morfond dans son travail, et, un jour de 1931, profitant d'une absence de son paternel, il donne sa démission.

    Le jour même, il rencontre par hasard Jean Renoir qui tourne des scènes d'extérieur de son film La Chienne. C'est ainsi qu'il devient son assistant notamment sur Boudu sauvé des eaux (1932) et Madame Bovary (1934).

    Il co-réalise ensuite un court-métrage avec Pierre Prévert, Le Commissaire est bon enfant puis co-écrit avec Jean Castanier un scénario intitulé "Sur la cour". Le producteur, André Halley Desfontaines, ami d'enfance de Jacques Becker, confie la réalisation à Jean Renoir qui associe Jacques Prévert au projet.

    Ce film deviendra Le Crime de Monsieur Lange (1936). Becker et Renoir se brouillent alors un temps avant que Jean ne reprenne Jacques comme premier assistant pour La Vie est à nous puis Partie de campagne, La Grande illusion et La Marseillaise.

    Jacques Becker (1906-1960)En 1938, Jacques Becker parvient à trouver un producteur pour son film L'Or du Cristobal, mais le tournage est interrompu faute d'argent. Alors qu'il est mobilisé, des producteurs confient le film à Jean Stelli qui le termine. Pendant ce temps, Backer est fait prisonnier puis est rapatrié. C'est après son retour à Paris qu'il parvient enfin à tourner son premier film, Dernier Atout (1942).

    Suivront Goupi Mains Rouges (1943) et Falbalas (1945). Pour la petite histoire, c'est sur le plateau de ce dernier que seront entreposés le matériel détourné aux Allemands qui servira au tournage du film La Libération de Paris.

    Lors de la Libération, Jacques Becker intervient pour défendre Henri-Georges Clouzot devant le Comité d'épuration. Après la guerre, il tourne Antoine et Antoinette (1947), qui sera palme d'or au Festival de Cannes, puis Rendez-vous de juillet (1949) qui obtiendra le prix Louis-Deluc.  Ses films, observation de la société française d'après-guerre, mettent souvent en scène des couples et inspirerons notamment François Truffaut pour sa série des "Antoine Doinel".

    Jacques Becker (1906-1960)Parmi les plus grands succès de Jacques Becker, Casque d'or (1952), avec Simone Signoret et Serge Reggiani dans les rôles respectifs d'une prostituée et d'un "Apache" dans la France de la "Belle-époque", et Touchez pas au grisbi (1954), considéré comme le premier "Film noir" français, adaptation d'un roman d'Albert Simonin avec Jean Gabin et Lino Ventura.

    Toujours en 1954 sortira Ali Baba avec Fernandel. Adaptation d'un conte des "Milles et une nuits", cette farce exotique est l'un des films les plus connus de l'acteur et peut-être le plus multi-diffusé à la télévision. Il est d'ailleurs à l'origine d'une célèbre expression de Truffaut : dans l'article que le futur représentant de "La Nouvelle vague" lui a consacré dans "Les Cahiers du cinéma", il écrit : «Ali Baba eût-il été raté que je l'eusse quand même défendu en vertu de la "Politique des auteurs" (...) En dépit de son scénario trituré par dix ou douze personnes, dix ou douze personnes de trop excepté Becker, Ali Baba est le film d'un auteur, d'un auteur parvenu à une maîtrise exceptionnelle, un auteur de films.» (source Wikipédia).

    Jacques Becker (1906-1960)Jacques Becker (1906-1960)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jacques Becker tourne ensuite Les Aventures d'Arsène Lupin (1957) avec Robert Lamoureux ; il épouse l'actrice Françoise Fabian en 1957 puis met en scène Montparnasse 19 (1958) dans lequel Gérard Philipe interprète le peintre Modigliani.

    Ce sera son avant-dernier film. Il réalise ensuite Le Trou (1960), mettant en scène un groupe de prisonniers creusant un tunnel pour échapper à leur condition - parmi les acteurs, tous amateurs, un champion de volley ball, Michel Constantin, dont c'est l'une des premières apparitions à l'écran.  Alors qu'il vient de terminer le montage du film, Jacques Becker meurt d'une hémochromatose le 21 février 1960 à Paris.

    Jacques Becker (1906-1960)

     

     

     

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