• Gérard Philipe (1922-1959)

    Une étoile filante

    Gérard PhilipeNé le 4 décembre 1922, fils d'un avocat, le jeune Gérard Philip est un bon élève et poursuivra des études brillantes à l'Institut Stanislas de Cannes où il obtient son baccalauréat au début de la Seconde guerre mondiale. 

    Alors que son père voudrait le voir juriste, Gérard, au contact avec des artistes réfugiés en zone libre, rêve de faire carrière au théâtre. Soutenu par sa mère, il s'inscrit au Cours d'art dramatique de Cannes et décide d'ajouter un "e" final à son patronyme pour que son nom de scène fasse 13 lettres, chiffre porte-bonheur à ses yeux.

    Dès 1942, il joue dans la pièce Une grande fille simple d'André Roussin au Casino de Nice. La même année, il est une silhouette dans le film La Boîte aux rêves d'Yves Allegret.

    Après l'invasion de la zone sud de la France par les troupes allemandes, la famille Philip emménage à Paris ; Gérard Philipe s'inscrit au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, où il obtient le deuxième prix de comédie. Alors que son père se tourne vers la collaboration, Gérard est dans l'autre camp, participant à la libération de Paris avec les FFI.

    Au théâtre, il joue l'ange dans Sodome et Gomorhe, de Jean Giraudoux en 1943 ; la même année il recontre celle qui deviendra sa femme, l'éthnologue Nicole Navaux, qu'il épousera le 29 novembre 1951. Le couple aura deux enfants, dont Anne, qui sera comédienne et écrivain.

    Après la guerre, il crée sur scène le rôle-titre de Caligula d'Albert Camus en 1945. Deux ans plus tard, il joue aux côtés de Micheline Presle dans le film Le Diable au corps de Claude Autant-Lara. En 1951, il rejoint Jean Vilar au TNP et remporte de nombreux succès sur les planches, à Paris ou en tournée, dans des classiques du répertoire (Le Cid, Le Prince de Hombourg, Richard II) ou dans le registre contemporain. Pour l'anecdote, en 1953, Vilar et lui auditionnent un jeune acteur en devenir, Philippe Noiret.

    Gérard PhilipeGérard Philipe n'abandonne pas le cinéma pour autant ; ainsi, il tourne La Chartreuse de Parme (Christian-Jaque), Juliette ou la clé des songes (Marcel Carné) ou bien La Ronde (Max Ophüls). Mais c'est dans le rôle bondissant de Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque en 1951, qu'il devient une "idole" aux yeux du public. L'acteur se retrouve devant les caméras des grands cinéastes du moment : Les Orgueilleux (Yves Allégret), Les Grandes manoeuvres (René Clair) et Les Liaisons dangereuses 1960 (Roger Vadim).

    Alors qu'il vient de tourner La Fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel, Gérard Philipe est emporté par un cancer foudroyant le 25 novembre 1959, à l'âge de 36 ans. Selon ses dernières volontés, il est enterré à Ramatuelle dans le costume de Rodrigue du Cid.

    Acteur surdoué de théâtre et de cinéma, Gérard Philipe fût le précurseur de tous les jeunes premiers des années 50 et 60.

    Gérard Philipe

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