• Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

    Surnommé parfois le Hitchcock français.

    Henri-Georges Clouzot (1907-1977)Né à Niort le 20 novembre 1907, Henri-Georges Clouzot est d'abord journaliste avant d'adapter des films allemands tout en étant scénariste ou dialoguiste sur les films de Jacques de Baroncelli (Je serais seule pour minuit, Le Dernier choc), Pierre Fresnay (Le Duel) ou Henri Decoin (Les Inconnus dans la maison).

    Après un court-métrage en 1931, La Terreur des Batignoles, il réalise L'Assassin habite au 21 (1942) avec Pierre Fresnay et Suzy Delair.

    Son film suivant, Le Corbeau (1943), va déchainer les passions : inspiré d'un fait divers survenu à Tulles dans les années 20, il raconte comment un petit village français va voir sa quiétude bouleversée par les agissement d'un délateur anonyme. Produite par la Continental, sortie en pleine Occupation, cette oeuvre sera accusée par les uns de montrer une image noire et sordide de la France, tandis que d'autres y verrons une atteinte aux valeurs morales.

    Henri-Georges Clouzot (1907-1977)Toujours est-il qu'à la Libération, Clouzot sera considéré comme un collaborateur, et, s'il ne passera jamais en jugement, il se voit interdire à vie de continuer à travailler dans le milieu du cinéma.  Mais des personnalités comme Pierre Bost, Jacques Becker et Henri Jeanson (qui signe un texte corrosif, "Coco contre Corbeau") réhabiliteront le metteur en scène.

    C'est donc en 1947 que sort le troisième long-métrage d'Henri-Georges Clouzot, Quai des Orfèvres, avec Louis Jouvet, Bernard Blier et Suzy Delair. Suivront Manon (1949), version moderne de "Manon Lescaut", avec Michel Auclair, Cécile Aubry et Serge Reggiani.

    Après avoir participé au segment "Le Retour de Jean" du film omnibus Retour à la vie (1949), il réalise Miquette et sa mère (1950), comédie avec Danièle Delorme, Bourvil et Louis Jouvet.

    Il réunit ensuite Yves Montand et Charles Vanel  dans Le Salaire de la peur (1953), l'un de ses chefs-d'oeuvre, puis vient le film Les Diaboliques (1955) avec son scénario hitchcockien servi par Paul Meurisse, Simone Signoret et Véra Clouzot, son épouse.

    Après Le Mystère Picasso (1956), documentaire sur la façon dont le peintre conçoit et réalise ses oeuvres, Clouzot signe Les Espions (1957) avec Curd Jürgen et Peter Ustinov, avant de mettre en scène la jeune Brigitte Bardot dans La Vérité (1960).

    Quatre ans plus tard débute le tournage du film L'Enfer avec Serge Reggiani et Romy Schneider, qui ne sera jamais achevé car Clouzot aura un accident cardiaque et l'acteur principal connaitra aussi des problèmes de santé. Claude Chabrol en reprendra le scénario et en tirera le film L'Enfer (1994) avec François Cluzet et Emmanuelle Béart, tandis que Serge Bromberg et Ruxandra Medea récupéreront les images du film originel qui seront remontées dans un documentaire, L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot (2009).

    Les dernières oeuvres du cinéaste seront Grands chefs d'orchestre, tourné lors du concert qu'Herbert Von Carajan donna en hommage à Toscanini à la Scala de Milan en 1967, et La Prisonnière, un drame avec Laurent Terzieff et Bernard Fresson.

    Henri-Georges Clouzot planche sur de nombreux projets de films lorsqu'il décède le 12 janvier 1977 à Paris.

    Souvent surnommé "L'Alfred Hitchcock français", le cinéaste a une place privilégiée dans le cinéma : certains de ses films ont été sujets de remakes plus ou moins inspirés, comme La Treizième lettre (1951) d'Otto Preminger, adapté du Corbeau, Le Convoi de la peur (1977) de William Friedkin d'après Le Salaire de la peur ou Diaboliques (1996) de Jeremhia S. Chechnick.

    Et bien sûr, le nom de l'inspecteur maladroit héros de la série La Panthère rose, Jacques Clouzeau, est inspiré de celui du réalisateur...

    Henri-Georges Clouzot (1907-1977)

     

     

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