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Bernard Blier (1916-1989)
De mari cocu à patron atrabilliaire.
Bernard Blier voit le jour à Buenos Aires (Argentine) le 11 janvier 1916. Sa famille s'installe ensuite à Paris où le jeune homme poursuit des études sans avoir vraiment envie de les attraper. Il commence à prendre des cours de théâtre en 1931 ; après trois échecs, il parvient à intégrer le Conservatoire en 1937 et suit l'enseignement de Louis Jouvet. Parmi ses condisciples, François Perrier et Gérard Oury.
Il monte sur les planches puis fait ses débuts au cinéma dans Hôtel du Nord (1938) et Le Jour se lève sur le plateau duquel il noue une solide amitié avec Jean Gabin. En juillet 1939, il n'obtient pas de prix au Conservatoire ; mobilisé dans un régiment d'infanterie, fait prisonnier en 1940, l'acteur se retrouve dans un stalag d'où il est rapatrié en France après avoir perdu 27 Kg.
Bernard Blier se met à courir le cachet, aidé par des amis comme Christian-Jaque, Claude Autant-Lara ou Marcel Achard qui lui offrent des rôles dans leurs pièces ou leurs films afin qu'il puisse nourir sa famille : il a en effet une femme et un fils, Bertrand, né le 14 mars 1939.
Après la guerre, Blier est souvent cantoné aux seconds rôles mais en 1958, le cinéma italien fait appel à lui. Il retrouvera souvent les réalisateurs transalpins pour des oeuvres dramatiques.
En France, par contre, il devient l'archétype du gangster comique pour Georges Lautner ( Les Tontons flingueurs, bien sûr), mais aussi Michel Audiard, avant de trouver dans les années 70 un nouveau personnage emblèmatique : le patron dictatorial qui finit par se faire déborder par un subaltèrne anar (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne) ou par Pierre Richard (Le Distrait).
En 1975, Bernard est au casting de Calmos, de son fils Bertrand Blier ; si ce premier film n'obtient pas le succès escompté père et fils se retrouvent pour Buffet froid en 1979. Klaus Kinski, admirateur de l'acteur, le dirige dans Paganini en 1987, mais Blier est toujours plébiscité par les cinéastes Italiens (Les Belles années - Luigi Comencini, 1984, Le Fou de guerre - Dino Risi, 1985, Pourvu que ce soit une fille - Mario Monicelli, 1986).
En 1985, on lui diagnostique un cancer de la prostate mais ses proches lui cachent la vérité. L'acteur continue de tourner alors que la maladie progresse et atteint les os. Lors de la remise de son César d'honneur le 4 mars 1989, Bernard Blier est méconnaissable et émouvant. Il meurt le 29 mars 1989 à Saint-Cloud.
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Commentaires
2passionnéJeudi 16 Janvier 2014 à 20:29
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Un vrai géant du cinéma...Je n ai jamais bien compris sa présence aux Césars dans un état physique déplorable lui qui ne semblait pas courir après ce genre de mondanités tout comme sa présence dans une émission de variétés ou il faisait un duo avec Michel Sardou et ou le chanteur était au bord des larmes a la fin de son interprétation...Curieux.