Maître-étalon du film policier

A la veille de sa libération, Corey (Alain Delon) se voit proposer un "coup" par le gardien-chef de la prison. Dans le même temps, le comissaire Mattei (André Bourvil) escorte un malfrat, Vogel (Gian-Maria Volonte) dans le train Marseille-Paris.

Vogel parvient à fuir et rencontre Corey à qui il sauve la vie. Les deux hommes organisent le cambriolage audacieux d'une bijouterie avec l'aide de Jansen (Yves Montand), ex-flic expert en tir.

Je n'avais plus revu Le Cercle rouge de Melville depuis de nombreuses années, et je me suis régalée à le revoir dimanche dernier à la TV. Il s'agit bien entendu d'un classique du film policier, du film noir, même, par le destin de ces trois hommes...

Non, ces quatre hommes : Mattei est un flic fascinant par son obsession et les scènes où il rentre chez lui pour nourrir ses chats en dit long sur sa solitude, qui le pousse sans doute à s'acharner sur sa traque.

Comme dans Le Samouraï, le dialogue est secondaire, et les gestes, les regards mettent en place le film bien plus que les répliques. Certaines scènes sont entrées dans la légende du cinéma français, et même international : la crise de délirium tremens de Jansen, le hold-up, et l'ultime confrontation Vogel-Mattei ("Pourquoi tu lui as pas dit qui j'était ?" "Il n'aurait jamais fuit")....

Bon, je vais enfoncer une porte ouverte, mais tant-pis : Le Cercle rouge est tout bonnement un grand film...