• Philippe de Broca (1933-2004)

    Un roi de coeur du cinéma populaire.

    Philippe de Broca (1933-2004)Philippe de Broca de Ferrussac est né le 15 mars 1933 dans le douzième arrondissement de Paris. Petit-fils du peintre Alexis de Broca et fils d'un industriel, il poursuit des études à l'École technique de photographie et de cinématographie dont il sort diplômé en 1953.

    Il effectue ensuite son service militaire au sein du SCA (service cinématographique des armées) où il est chef-opérateur puis réalisateur sur des courts-métrages. Très affecté par la Guerre d'Algérie, il se jure de ne mettre en scène que des comédies, "parce que rire est la seule défense contre les drames de la vie". De retour à la vie civile, Philippe de Broca va participer à une expédition de camions "Berliet" en Afrique du Nord avant de retourner en France.

    Il devient ensuite stagiaire pour le cinéaste Henri Decoin puis assistant de Claude Chabrol et François Truffaut ainsi que de Pierre Schoendoerffer.

    Philippe de Broca (1933-2004)C'est Chabrol qui produit le premier film de de Broca, Les Jeux de l'amour, mettant en vedette Jean-Pierre Cassel en 1959. Le jeune réalisateur et l'acteur se retrouverons pour Le Farceur et L'Amant de cinq jours (61), ainsi qu'Un Monsieur de compagnie (65).

    C'est en 1963 que sort le premier succès commercial de Philippe de Broca : Cartouche, avec Jean-Paul Belmondo et Claudia Cardinale, inaugurant pour le metteur en scène une relation professionnelle avec Bébel, qu'il dirige ensuite dans L'Homme de Rio (64), Les Tribulations d'un chinois en Chine (65) puis une décennie plus tard Le Magnifique (73) et L'Incorrigible (75).

    En 1966 sort Le Roi de coeur, une comédie douce-amère dont le thème (des aliénés livrés à eux-même durant la Première Guerre Mondiale) ne séduit pas les foules, bien qu'aujourd'hui ce film soit considéré comme le chef-d'oeuvre de de Broca. Celui-ci va être déçu par cet échec, mais il se reprend ensuite avec Le Diable par la queue (69) avec Yves Montand, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort puis La Poudre d'escampette (71) avec Marlène Jobert et Michel Piccoli.

    Le réalisateur se spécialise d'aileurs dans les histoires mettant en scène des couples problématiques, comme Marlène Jobert et Jean-Claude Brialy dans Julie Pot-de-colle (77), Philippe Noiret et Annie Girardot dans Tendre poulet (78) et sa suite On a volé la cuisse de Jupiter (80), ou Noiret et Catherine Deneuve dans L'Africain (83).

    Philippe de Broca (1933-2004)Philippe de Broca réalise ensuite Louisiane (84), adaptation de deux romans de Maurice Denuzière, mettant en scène Margot Kidder et Ian Charleston dans une saga romanesque, puis il réunit Claude Brasseur et Valérie Kaprinsky dans La Gitane (86), s'attaque à la Révolution Française avec Chouans !, aux contes avec Les 1001 nuits (90).

    Mais c'est avec Le Bossu, adaptation de Paul Féval avec Daniel Auteuil et Fabrice Luchini que le réalisateur renoue avec le succès.

    Atteint d'un cancer, Philippe de Broca a le temps de tourner Vipère au poing avec Catherine Frot, Jacques Villeret et le jeune Jules Sitruc avant de décéder à Neuilly-sur-Seine le 26 novembre 2004. Ce dernier film sortira quelques temps après sa mort et sera encensé par la critique et le public.

    Philippe de Broca est inhumé au cimetière de Souzon à Belle-Île-en-mer, avec pour épitaphe "J'ai assez ri".

     

    Philippe de Broca (1933-2004)

     

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