• L'Homme de Rio (1964)

    Tintin en "live".

    L'Homme de RioLe troufion Adrien Dufourquet (Jean-Paul Belmondo), en permission pour huit jours, arrrive chez sa fiancée Agnès (Françoise Dorléac). Celle-ci, fille d'un archéologue disparu, est enlevée sous ses yeux. Notre héros va se lancer à la poursuite des ravisseurs et se retrouver embarqué dans une aventure qui le mènera jusqu'en Amérique du Sud.

    C'est un fait, il est difficile d'adapter en "live" de la BD. Mais Philippe de Broca et les scénaristes (Jean-Paul Rappeneau, Philippe de Broca, Ariane Mnouchkine et Daniel Boulanger) ont réussit leur coup avec  L'Homme de Rio, adaptation des aventures de "Tintin", déguisée en hommage : les trois figurines précolombiennes renvoient aussi bien à "L'oreille cassée" qu'au "Trésor de Rakham le Rouge", le héros utilise divers modes de transport, une histoire de malédiction rappelle "Les 7 boules de cristal".

    Et qui mieux que Bébel pouvait interpréter un tel personnage "Tintinesque" ? L'acteur s'en donne à coeur joie, traversant le film en avion, voiture, vélo, et même en ski nautique ! À ses côtés, la jolie Françoise Dorléac en jeune fille farfelue, Jean Servais en archéologue obsédé jusqu'au meurtre par l'envie de posséder le trésor des "Maltèques", et le jeune Ubiracy De Oliveira en petit cireur de chaussures débrouillard.

    L'Homme de RioLes scènes d'action sont "énaurmes", avec des méchants qui se prennent des coups sans broncher, une bagarre dans un bar digne d'un western du duo Hill/Spencer, et un Belmondo qui s'en prend plein la tête avant de finir par retrouver sa dulcinée, puis de retourner à Paris juste à temps pour reprendre le train à destination de sa caserne.

    Deux scènes sont assez étonnantes - et témoignent d'une histoire pas si "gentillette" : lorsque le petit 'Sir Winston' (De Oliveira) accueille Belmondo et Dorléac dans sa maison, il partage un verre d'alcool avec notre héros (aujourd'hui, une telle séquence ne passerait pas, et pour cause !), et, à la fin du film, lorsque nos deux tourtereaux rentrent sur Rio dans un camion benne, on voit sur la route une famille d'Indiens qui les regarde passer : rappel des ravages de la déforestation ?

    Ce film est un charmant divertissement familial, et, même s'il est loin d'être un des meilleurs films de Belmondo, s'il est bourré d'invraisemblances et de personnages caricaturaux, il se regarde avec un plaisir enfantin.

    L'Homme de RioL'Homme de Rio

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    P.S : on a si souvent dit et répété à l'envi que L'Homme de Rio inspira Spielberg pour les deux premiers Indiana Jones, qu'il est inutile d'insister là-dessus. Par contre, il semble que le film ait aussi donné des idées à Hayao Miyazaki pour... Porco Rosso : ainsi, les scènes de vol des deux avions, et surtout la séquence située dans le bar rempli de "gros durs", écoutant religieusement la chanteuse 'Lola' (Simone Renant) qui aurait inspiré le personnage de 'Gina' et son café fréquenté par les "durs-à-cuir" de l'Adriatique...

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