Années 70 : bacchantes en tout genres.

1964. Un cowboy débraillé débarque sur le grand écran et fait sensation : "L'homme sans nom", crée par Sergio Leone et interprété par Clint Eastwood, va bousculer l'image du héros rasé de près. Pour une poignée de dollars va révolutionner le western. Sam Peckinpah va surenchérir dans le concept de l'anti-héros avec La Horde sauvage.

Aux États-Unis, l'époque va être celle des remises en question, des cheveux longs et des poils. Le western n'échappe pas à cette nouvelle mode : Jeremiah Johnson, Josey Whales, hors la loi, Little Big Man sont autant de questionnements sur la guerre et la place de l'homme dans la Nature en proposant des héros à la limite de l'instabilité mentale. Est-ce pour cela qu'ils sont en grève de barbier ?

Mais les seventies vont surtout voir débouler les moustachus : Charles Bronson et Burt Reynolds en tête, suivis par quelques autres.

Face aux super flics et aux justiciers divers, les voyous se laissent aller aussi : cheveux longs, idées courtes, comme chantait quelqu'un, ou coupe afro, avec bien sûr moustaches et/ou roufflaquettes fournies. D'ailleurs, la blaxploitation bat son plein et la "minorité noire" commence - c'est heureux - à émerger et à obtenir enfin la place qu'elle mérite au cinéma.

Et chez nous ? Les moustaches françaises des années 70 sont plus élégantes, plus policées, sous l'oeil qui frise : Jean Rochefort et Victor Lanoux dans Un éléphant..., Jean-Pierre Marielle dans Les Galettes de Pont-Aven.

Du côté de la jeunesse, la fin de la décennie voit arriver Patrick Dewaere avec sa moustache de héros des années 30, et deux acteurs du "Splendid" arborent les bacchantes : Gérard Jugnot et Michel Blanc.

Les années 70 seront donc celles de la moustache virile, élégante ou symbole du "beauf" français.