A tout seigneur, tout honneur : voici la première de mes "gueules"

Né Charles Dennis Bunchinsky le 3 novembre 1921, il commence sa carrière cinématographique en 1953, dans You're In The Navy, Now, un film où il côtoie le grand Gary Cooper. les débuts sont difficiles, il est relégué aux rôles de tueurs sadiques ou d'Indiens, malgré des prestations mémorables (Chasse au Gang, L'Homme au Masque de Cire).

Alors que le sénateur Mc Carthy fait la chasse aux communistes, notre star en devenir, créditée Buchinsky ou Buchinski dans les génériques, accepte avec prudence de changer de patronyme. Ce sera lors d'une virée en voiture avec des amis qu'il trouvera son nouveau nom : Bronson.

Arrivent ensuite les films qui comptent : Les sept mercenaires, La Grande Evasion, 12 Salopards...Un obscur réalisateur Italien lui propose un scénario que par manque de flair, il rejette : Pour Une Poignée de Dollars. Le même réalisateur, devenu célèbre, lui proposera succesivement ses deux projets suivants, qui seront tout aussi rejetés. Enfin, Sergio Leone arrive à ses fins avec son quatrième film. Il était une fois dans l'Ouest, chef-d'oeuvre du western, fait de Charles Bronson une star en Europe.

Dès lors, les choses changent pour l'ancien mineur associal : il se met à tourner des films de série B entièrement dédiés à sa gloire, avant de revenir dans son pays natal où l'attend cette fois la consécration sous la forme d'un polar réalisé par Michael Winner : Un Justicier dans la Ville.

Jack Pot pour Bronson, qui là encore, malgré quelques films intéressants comme Le Bagarreur ou C'est arrivé entre midi et trois heures, est utilisé par des réalisateurs de plus en plus médiocres (comme J. Lee Thompson) pour tourner des suites, voir des erzatz raccoleurs et nauséabonds du "Justicier".

Les années quatre-vingt sont pour Bronson les plus pénibles : brisé par la maladie de sa seconde épouse, Jill Ireland, qui mourra d'un cancer, il n'a plus l'envie de jouer. Ce sera Sean Penn qui le réclamera pour son ultime prestation sur grand écran : dans Indian Runner, il jouera avec une fragilité émouvante un père meurtri, montrant enfin à ses détracteurs qu'il était capable de faire autre chose que sortir ses flingues...

Atteint de la maladie d'Alzheimer qui l'éloignera des plateaux, il s'éteindra le 30 août 2003.

Mes films préférés :

Mitraillette Kelly

Les 7 mercenaires

Il était une fois dans l'Ouest

Twinky

Le passager de la pluie

Les collines de la terreur

Le flingueur

Chino

Un justicier dans la ville

Le bagarreur

C'est arrivé entre midi et trois heures

Indian runner