Une ode à la Nature...et à la folie ?

Quittant la civilisation, Jeremiah Johnson (Robert Redford) part dans les Rocheuses pour devenir trappeur. Si ses premiers essais sont désastreux, la rencontre avec "Griffes d'ours" (Will Geer) va être déterminante pour notre apprenti aventurier qui fera face à des personnages loufoques ou émouvants, avant de fonder une famille en la personne d'une Indienne (Delle Bolton) et d'un enfant muet (Josh Alber).

Jeremiah Johnson de Sidney Polack est un western lyrique, une ode à la Nature. Je dirais même que c'est un film qui place l'homme Blanc face à la folie, à l'image des trappeurs ou de cette femme de colon qui vient de perdre sa famille, massacrée par les Indiens.

Folie aussi de la civilisation, symbolisée par ce détachement militaire qui force le héros à le guider dans les montagnes, puis l'oblige à traverser un cimetière Indien : le mépris du pasteur et du commandant pour un peuple et une culture qu'ils ne connaissent pas et ne veulent pas comprendre, et qui entrainera Jeremiah dans la spirale de violence. Je doit dire que j'aurais bien aimé voir tout ce beau monde tomber sous les coups des Indiens...

Jeremiah, de blanc-bec sans experience du début, devient successivement trappeur aguéri, soutient de famille, puis entre dans la légende...en rejetant la civilisation, en devenant un homme des bois, en d'autres termes, en acceptant la Nature comme Elle l'a accepté...

Jeremiah Johnson, une grande et belle histoire.