• Jacques Deray (1929-2003)

    Delon, Belmondo, Trintignant.

    Jacques Deray (1929-2003)Né Jacques Desrayaud le 19 février 1929 à Lyon, il débute comme acteur avant de devenir assistant-réalisateur en 1953, notamment auprès de Gilles Grangier, Luis Buñuel ou Jules Dassin.

    Il réalise un premier film en 1960, Le Gigolo, avec Alida Valli et Jean-Claude Brialy. Son second film, Rififi à Tokyo (63), entièrement tourné au Japon, n'attire pas le public mais obtient des critiques favorables.

    Il enchaine avec Symphonie pour un massacre (64) avec Michel Auclair et Claude Dauphin, Par un beau matin d'été (65) avec Jean-Paul Belmondo et Avec la peau des autres (66) réunissant Lino Ventura et Marilù Tolo.

    Mais c'est avec La Piscine (69) que Jacques Deray commence à devenir un cinéaste reconnu. C'est sa première collaboration avec le scénariste Jean-Claude Carrière et la première fois qu'il filme Alain Delon. Le réalisateur et l'acteur se retrouveront à plusieurs reprises.

    C'est ainsi qu'il réunit Delon et Belmondo dans Borsalino, qu'il réemploi le premier dans la comédie Doucement les basses, puis dans Borsalino & co, avant de lui donner le rôle de 'Roger Borniche' dans Flic Story (75), évocation de la traque par le policier du redoutable Émile Buisson (Jean-Louis Trintignant) dans la France de l'entre-deux guerres, dont ils retrouvent l'atmosphère deux ans plus tard avec Le Gang.

    Deray ne dirige pas qu'Alain Delon. Ainsi, Un peu de soleil dans l'eau froide (71), drame avec Claudine Auger et Marc Porel, Un homme est mort (72), thriller avec Trintignant et Roy Scheider, ou Un papillon sur l'épaule (78) réunissant Lino Ventura, Claudine Auger, Paul Crauchet et Nicole Garcia dans un drame kafkaïen.

    Il retrouve ensuite Alain Delon pour Trois hommes à abattre (80), un film policier adapté d'un roman de Jean-Patrick Manchette. Il est président du 34ème Festival de Cannes en 1981, puis dirige Belmondo dans Le Marginal (83), dont il co-écrit le scénario avec Jean Herman, les dialogues étant de Michel Audiard.

    Jacques Deray (1929-2003)

    Dans les années 80, il commence à travailler pour le petit écran, avec les téléfilms Les Secrets de la princesse de Cadignan (82) d'après Honoré de Balzac, et Crédo (83) mettant en vedette Jean-Louis Trintignant.

    En 1985, On ne meurt que deux fois réunit Michel Serreault et Charlotte Rampling dans un film policier doublé d'un drame psychologique. Suivront Le Solitaire (87), sa dernière collaboration avec Belmondo.

    En 1991, Jacques Deray signe avec d'autres réalisateurs le film Contre l'oubli, produit par "Amnesty International" La même année sort Netchaïev est de retour avec Yves Montand d'après un roman de Jorge Semprun.

    Son dernier film, L'Ours en peluche (1994), d'après Georges Simenon avec Alain Delon, est descendu en flammes par la critique et Jacques Deray se tourne définitivement vers la télévision, avec entre autre Clarissa, téléfilm adapté d'un roman inachevé de Stefan Zweïg.

    Il se marie en 1998 avec l'actrice et productrice Agnès Vincent.

    Jacques Deray décède le 9 août 2003 à Boulogne-Billancourt. Jusqu'à sa disparition, il était vice-président de l'Institut Lumière. Depuis, un Prix Jacques-Deray décerné par l'Institut récompense le meilleur film policier de l'année ou un cinéaste qui s'est distingué dans le genre.

     

     

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