L'Anglaise et le continent.

Née le 5 février 1946 à Sturner dans l'Essex, fille de Godfrey Rampling, colonel de l'armée britanique qui fût champion olympique d'athlétisme en 1936, Charlotte a huit ans quand sa famille emménage à Fontainebleau. Devenue adolescente, la jeune fille retourne en Angleterre où, avec sa soeur, elle se produit dans des music-hall avant de faire brièvement du manequinat.

En 1964, Charlotte Rampling débute dans Le knack...et comment l'avoir de Richard Lester, et apparaît dans des comédies anglaises tout en suivant des cours d'art dramatique à la Royal Court School, mais le suicide de sa soeur en 1966 la marque au point où elle part s'installer en Italie où elle tourne Les Damnés pour Luchino Visconti en 1969.

En 1972, elle épouse l'acteur Bryan Southcombe dont elle aura un fils, Barnaby, qui deviendra un metteur en scène de télévision. Deux ans après, Charlotte se fait connaitre du public avec le sulfureux Portier de nuit, réalisé par Liliane Cavani. Suivront des films aussi variés que Adieu ma jolie (75 - Dick Richard), Un taxi mauve (77 - Yves Boisset), ou Stardust memories (80 - Woody Allen). Tournant aussi bien pour Sydney Lumet (Le Verdict) que pour Nagisa Oshima (Max mon amour), l'actrice s'installe en France avec son nouvel époux, Jean-Michel Jarre, à la fin des années 70 (ils divorceront en 1997).

Si son activité au cinéma est un peu ralentie dans les années 90, Charlotte Rampling retrouve le chemin des studios pendant la decénie suivante, avec Sous le sable (François Ozon, 2000), Spy game, jeu d'espions (Tony Scott, 2001), Le Bal des actrices (Maïwenn, 2009), et continue de tourner (Las train to Lisbon, 2013, Billie August).