• Vladimir Cosma

    La "bande-son" du cinéma populaire français.

    Vladimir CosmaNé le 13 avril 1940 à Bucarest (Roumanie), Vladimir Cosma baigne dès ses premières heures dans l'univers de la musique : son père Teodore est pianiste et chef d'orchestre, sa mère Carola, en plus d'être championne d'Europe de natation, est également musicienne.

    Très tôt, Vladimir apprend le violon et le piano, à huit ans, il se produit déjà sur scène aux côtés de son père, et plus tard, il étudie la composition au Conservatoire national de musique de Bucarest.

    En 1963, il s'inscrit au Conservatoire de Paris et devient l'élève de Nadia Boulanger. En plus de la musique classique, il se passionne pour le jazz et toutes formes de musiques populaires. Dès 1964, il donne des concerts dans le monde entier et écrit des compositions symphoniques comme "Trois mouvements d'été pour orchestre symphonique" ou "Oblique", une pièce pour violoncelle et cordes.

    Il signe également des musiques pour des ballets ou des pièces théâtrales, comme Fantômas (1970), opéra en chambre d'après Robert Desnos, et Volpone (1971) créée par Gérard Vergez pour la Comédie Française d'après l'oeuvre de Ben Jonson.

    Vladimir Cosma commence à oeuvrer aussi pour le cinéma, avec des arrangements sur des musiques de Michel Legrand (Tendre voyou de Jacques Becker) ou Claude Bolling (Moi et les hommes de quarante ans de Jack Pinoteau).

    Vladimir CosmaC'est d'ailleurs Michel Legrand qui lancera sa carrière : contacté par Yves Robert pour composer la musique d'Alexandre le bienheureux, mais trop occupé par son travail sur L'Affaire Thomas Crown, Michel propose Vladimir pour le remplacer.

    Le compositeur roumain va devenir un habitué du cinéma d'Yves Robert (Clérambard, Le Grand blond avec une chaussure noire, Un Éléphant ça trompe énormément, etc.) mais il va aussi travailler pour Pierre Richard (Le Distrait, Les Malheurs d'Alfred), Pascal Thomas (Les Zozos, Pleure pas la bouche pleine).

    Il va également être associé à Gérard Oury avec la célébrissime musique des Aventures de Rabbi Jacob ou à Claude Zidi avec La Moutarde me monte au nez ou La Course à l'échalote.

    De fait, Vladimir Cosma va signer une grande partie des musiques des comédies populaires des années 70 et 80, mais il va aussi être l'auteur de la BO de films plus sombres comme Dupont Lajoie (Yves Boisset) ou La Dérobade (Daniel Duval).

    En 1980, il obtient le César de la meilleure musique pour Diva de Jean-Jacques Beineix, tout en berçant les amours adolescentes de Sophie Marceau dans La Boum. On lui doit aussi en 1982 la musique du film Le Père-Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré d'après la pièce éponyme de la troupe du Splendid, et il gagnera un second César pour Le Bal d'Ettore Scola en 1983.

    Il sera fidèle à Oury (Le Coup du parapluie, L'As des as), à Claude Zidi (Les Sous-doués en vacance), Pinoteau (La Boum 2, L'Étudiante), mais il va également composer pour Philippe Muyl (Cuisine et dépendances), Gérard Lauzier (Le Plus beau métier du monde), Roger Hanin (Soleil).

    Vladimir CosmaVladimir Cosma

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il signera les musiques des superbes films La Gloire de mon père et Le Château de ma mère (1990) réalisés par son ami Yves Robert d'après les romans de Marcel Pagnol.

    Depuis 1989 il travaille avec Jean-Pierre Mocky, que ce soit pour ses longs-métrages (Il gèle en enfer, 13 French Street, Votez pour moi) ou sa série anthologique Mister Mocky Present (2007-2010).

    Car Vladimir Cosma a également oeuvré à la télévision : on lu doit entre autres la BO de téléfilms et de séries comme Sam et Sally (1978-1980), Médecins de nuit (1978-1986), La Chambre des dames (1983), mais aussi L'Amour en héritage et Chateauvallon.

    Le compositeur est toujours actif aujourd'hui, et donne régulièrement des récitals de ces plus grands succès.

    Vladimir CosmaVladimir Cosma

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 15 Août 2022 à 15:04

    Merci pour cet article, qui, il faut le noter, n'est pas, une nécrologie ;-)

      • Lundi 15 Août 2022 à 16:58

        Et oui, parfois, je me souviens que j'ai un blog à faire tourner ! he

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