Le chat et la souris.

Thomas Crown (Steve McQueen), un riche homme d'affaire, organise un hold-up qui est une complète réussite. Mais la compagnie d'assurance dont la banque est cliente envoie sa meilleure inspectrice, Vicky Anderson (Faye Dunaway), qui ne tarde pas à se lancer sur sa piste.

L'Affaire Thomas Crown est un film de Norman Jewison datant de 1968, et en le revoyant, je n'ai pû m'empêcher d'être frappée par son caractère prémonitoire : les deux personnages principaux se livrent à un jeu du chat et de la souris où le cynisme, la recherche égoïste du plaisir et la froideur sont les maîtres-mots. Ainsi, ce film préfigure le mode de vie des "yuppies" des années 80, et la crise actuelle qui profite à ceux qui n'ont pas de scrupule.

Mais évidement, ce film ne serait rien sans McQueen et Dunaway, l'un étant le double de l'autre dans son jeu, et c'est fascinant de les voir se livrer à cette partie d'échec. C'est, à mon avis, ce qui différencie le film de Jewison du remake réalisé en 1999 : même si le charisme de Pierce Brosnan joue en sa faveur, il ne pourra jamais eclipser la puissance de jeu de McQueen, et Rene Russo est beaucoup plus "tendre" que ne l'était Dunaway, faisant perdre beaucoup à ce film de John McTiernan. Mais ce film est néanmoins interessant.

L'Affaire Thomas Crown est un film cynique, froid, mais c'est cela qui le rend fascinant.