Heureusement que Lino est là...

Joseph Valachi (Charles Bronson) est un tueur de la Mafia. Emprisonné à vie, il décide de se confier à un agent du F.B.I. (Gerald O'Loughlin), désireux de faire tomber Don Vito Genovese (Lino Ventura), chef de la "Cosa Nostra". Celui-ci va mettre la tête de Valachi à prix.

Cosa Nostra fût réalisé par Terence Young pour profiter du sillage du Parrain. Seulement, Young n'est pas Coppola, et le film est une évocation maladroite de la Mafia. L'idée d'utiliser le "flash-back" et de faire de Valachi le narrateur est intêressante en soi, mais alors que je ne l'avais plus revu depuis longtemps, un visionnage récent m'a un peu déçue : Bronson, sous un maquillage et des perruques sensés le faire vieillir d'une vingtaine à une soixantaine d'années, a du mal à convaincre (rappelons qu'il avait 52 ans au moment du tournage).

Lino Ventura, dans le rôle de Genovese, est tout bonnement impeccable : paternaliste et protecteur envers le jeune Valachi, il commence (et finit) le film avec une attitude froide et menaçante envers son ancien porte-flingue. Un grand acteur, tout comme Joseph Wiseman, qui joue Maranzzano, le premier "patron" de valachi, un mafieux affable et cultivé.

A noter, néanmoins, deux scènes réussies : Lorsque Genoves demande la main de la jeune Maria Reina (Jill Ireland) pour Valachi, et que ce dernier mange bruyament des biscuits. La deuxième, dramatique, lorsque le héros doit assister impuissant à la castration de son meilleur ami "The Gap" (Walter Chiari) qui a commis l'imprudence de coucher avec la femme du "Capo".

Il faut également faire abstraction des effets spéciaux mal fichus, et d'un bel anachronisme au début du film : lors d'une course-poursuite en voiture, censée se dérouler sur les quais de l'Hudson en 1930, on apperçois nettement les "Twin Towers" à l'arrière-plan...

Pour résumer, je dirais que Cosa Nostra n'est pas un bon film. Comme de plus je suis assez allérgique aux films de gangsters, ce n'est pas mon préféré de la filmographie de Charlie...