• Sur la piste de la grande caravane (1965)

    Sturges ne sait pas raconter des histoires drôles !

    Sur la piste de la grande caravane (1965)

    La communauté minière de Denver est inquiète, en cet automne 1867 : l'hiver qui s'annonce promet d'être rude, et les réserves de whisky du saloon sont en baisse.

    Heureusement, le négociant Frank Walligham (Brian Keith) fait partir de Julesburg un convoi de quarante fourgons censé ravitailler la ville en alcool. Néanmoins, les Indiens sont à l'affut, aussi, la troupe du colonel Gearhart (Burt Lancaster) est chargée de la protection du chargement. Mais le plus grand danger ne serait-il pas la "Ligue féminine pour la Tempérance", menée par l'énergique Cora Templeton Massingale (Lee Remick) ?

    Le genre western "comique" est, à mon avis, un exercice difficile : en l'occurrence, l'idée de confronter la "Ligue de la Tempérance" avec la cavalerie ou les guerriers Indiens est très bonne, mais John Sturges n'était pas le réalisateur qu'il fallait pour relever ce défi.

    Son film est lourd, les gags répétitifs, rarement drôles, et frisent souvent le mauvais goût. Burt Lancaster est trop rigide, jouant un personnage "à la John Wayne". Je pense que le "Duke" lui-même aurait été parfait pour le rôle, dans la lignée du Grand McLintock.

    Lee Remick est parfois amusante mais souvent "tête-à-claque" dans la peau d'une "suffragette". La scène où elle se saoule avec Lancaster est peut-être bien la meilleure de tout le film.

    Parmi les seconds rôles, Donald Pleasance en "oracle" alcoolique, Brian Keith en commerçant opportuniste sortent quelque peu leurs épingles du jeu, tandis que Martin Landau et Robert J. Wilke en chefs Indiens mal embouchés et crétins sont ridicules.

    À propos des Indiens, un gag digne de "Lucky Luke" m'a bien fait rire : l'un des chefs en assomme un autre pour couper court à une discussion.

    Autre mauvaise idée, le chef de convoi irlandais (Tom Stern) qui fomente une grève, les mineurs réunis en "milice" décidée à récupérer l'alcool sur le chemin, et le narrateur absolument inutile puisque son intervention est presque toujours redondante avec l'action.

    Autre gros problème : le film est trop long (2h45) !

    Sur la piste de la grande caravane avait un potentiel comique certain, mais hélas, Sturges ne sait pas raconter des histoires drôles, apparemment.

    Sur la piste de la grande caravane (1965)

     

     

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  • Commentaires

    1
    FJW
    Lundi 9 Août 2021 à 10:55

    Sturges lui-même a admis que ce film était une cata et qu'il en assumait l'entière responsabilité. J'avoue n'avoir jamais réussi à le terminer, malgré la présence de fabuleux acteurs…

      • Lundi 9 Août 2021 à 11:00

        J'avoue avoir "décroché" du visionnage à plusieurs reprises. Pourtant, l'idée de base était bonne.

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