Un documentaire sur notre avenir ?

En 2022, la surpopulation a conduit à une surexploitation des ressources. La Terre est à l'agonie. À New York, le policier Frank Thorm (Charlton Heston) enquête sur l'assassinat de William Simonson (Joseph Cotten), co-dirigeant de la société "Solyent", qui fabrique la nourriture destinée à la plèbe.

Ce qui intrigue notre flic, c'est que ni le garde du corps de Simonson, Tab (Chuck Connors), ni son "mobilier" Shirl (Leigh Taylor Young) n'étaient présents dans l'appartement de la victime au moment du meurtre. De plus, rien n'a été volé.

Il demande à son ami, le vieux Sol Roth (Edward G. Robinson) de faire des recherches dans deux livres qu'il a subtilisé sur les lieux du crime, deux comptes-rendus de l'entreprise "Solyent" qui produit depuis peu une nouveauté, le "Soleil Vert".

Réalisé par Richard Fleischer, d'après un roman de Harry Harrisson, Soleil vert offre une vision si dérangeante et glaçante de notre présent que j'ai eu envie de le traiter comme un documentaire ! Tout semble y être : depuis l'effet de serre jusqu'à la condition des femmes (réduites pour certaines à l'état de "mobilier" !). Vu mon état d'esprit ces temps-ci, le visionnage d'un tel film ne pouvait que me plaire. 

Charlton Heston est donc le héros, un personnage qui découvre la vérité, comme un écho de son rôle dans La Planète des singes. Cela me donne envie de voir le troisième film "SF" de l'acteur, Je suis une légende, qui, je n'en doute pas, plaira tout autant à ma misanthropie.

La scène la plus célèbre du film, celle de la mort du vieux Sol, représente pour moi l'image de la fin de notre monde, du même niveau qu'une Statue de la liberté ensablée sur une plage.  Ce film a résonné en écho avec ma vision de l'avenir - mais un blog de cinéma n'est pas le lieu pour parler de cela.

Bref, Soleil vert est pour moi un avertissement qui n'a pas été entendu.