• Edward G. Robinson (1893-1973)

    Cultivé, esthète... tout le contraire de "Little Caesar".

    Edward G. RobinsonNé le 12 décembre 1893 à Bucarest, Emmanuel Goldberg a 10 ans quand il arrive aux U.S.A. avec sa famille. Il grandit dans le Lower East Side de New York, et, après ses études secondaires, intègre l'académie d'art dramatique et change son nom en Edward G. Robinson.

    Il commence une carrière théâtrale en 1913 au Yiddish Theatre District puis joue à Broadway en 1915. Il débute au cinéma en 1923, mais c'est en 1931 qu'il devient célèbre en interprétant le rôle-titre du film Le Petit César.

    Il jouera par la suite souvent des gangsters, comme dans Toute la ville en parle ou Key Largo, mais sera aussi la vedette de drames sentimentaux, comme Le Harpon rouge où il est un patron pêcheur amoureux de la fille d'un de ses marins, ou L'Entraineuse fatale dans lequel il forme un triangle amoureux avec Marlène Dietrich et George Raft.

    On le retrouve en organisateur de combats de boxe dans Le Dernier Round de Michael Curtiz, prof de psychologie envouté par une mystérieuse jeune femme dans La Femme au portrait de Fritz Lang, Patron de Fred MacMurray dans Assurance sur la mort de Billy Wilder.

    Edward G. RobinsonEdward G. Robinson

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il est le capitaine Wolf Larsen dans Le Vaisseau fantôme, adaptation du "Loup des mers" de Jack London, joue un "peintre du dimanche" grugé par sa maîtresse dans La Rue rouge de Fritz Lang (d'après La Chienne de Renoir), un chasseur de nazis dans Le Criminel d'Orson Welles.

    Robinson est le propriétaire terrien sans scrupule du western Le Souffle de la violence, le contremaître égyptien libidineux dans Les Dix Commandements, un membre du gouvernement dans Les Cheyennes et le "maitre des cartes" dans Le Kid de Cincinnati.

    Son dernier rôle est le plus émouvant : alors qu'il est atteint d'un cancer, il incarne l'ami de Charlton Heston  dans Soleil Vert où son personnage est euthanasié.

    Edward G. RobinsonEdward G. Robinson décède le 26 janvier 1973, quelques semaines avant que ne lui soit décerné l'Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

    Robinson était un amateur d'art, qui posséda de nombreuses peintures et ouvrit une galerie à Hollywood. Il parlait sept langues et était connu pour sa grande culture.

     

     

     

     

    « Le Petit CésarLe Doulos »

  • Commentaires

    1
    DANIEL
    Samedi 22 Novembre 2014 à 22:43

    " Cultivé , esthète..." tout comme Bogart dont Edward G Robinson regrettait qu il faisait tout a la ville pour ressembler a ses personnages de cinéma." Un acteur réel est un homme réel " disait ' Little Caesar ". Belle idée, Val, que cet hommage a ce grand monsieur du cinéma inoubliable dans " Soleil vert " entre autres...

    2
    Dimanche 23 Novembre 2014 à 02:34

    En 1964, William Shatner a fait un film, "L'outrage", avec Edgar G. Robinson, une version western de "Rashomon" de Kurosawa. Dans ses mémoires hors Star Trek, "Up till now", il dit qu'il idolâtrait Robinson et que Robinson l'avait invité chez lui pour dîner. Robinson lui avait fait visiter son musée personnel, immense, dans un bâtiment qu'il avait fait construire, et qui était probablement une des plus grandes collection privée du monde de peintres impressionnistes français. Au cours de la conversation, Shatner lui dit qu'il avait vu Robinson dans une publicité et lui demanda pourquoi un acteur de sa stature avait fait ça. Robinson indiqua une des peintures et lui dit : "Voilà pourquoi". 

    Après cette conversation, Shatner s'est dit que si Robinson qui avait fait des classiques comme "Le petit césar" ou "Key Largo" pouvait faire des publicités télés, il ne voyait pas pourquoi lui qui avait fait "Incubus" (film d'horreur en esperanto) allait s'empêcher d'en faire.

    Robinson avait quand même des Van Gogh, Matisse, Picasso, Cézanne, Chagall etc. : https://www.moma.org/momaorg/shared/pdfs/docs/press_archives/1685/releases/MOMA_1953_0015_15.pdf?2010 (avec un texte fascinant de Robinson à  l'occasion d'une expo de ses toiles au Musée d'Art Moderne de New York où il explique son rapport très ouvert à sa collection où sa galerie privée était ouverte à un certain public- Et pour lui, sa carrière de gangster de l'écran montrait que "crime does pay").

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