• Mon nom est Personne : références et clins d'oeil...

    L'ultime western de Leone ?

    Mon nom est Personne : références et clins d'oeil...

    Mon nom est Personne est "un film de Tonino Valerii, d'après une idée de Sergio Leone", comme indiqué au générique. Et effectivement, il y a beaucoup d'idées de Leone, là dedans...

    Tout d'abord, parlons un peu du réalisateur, Tonino Valerii : son premier fait d'arme est d'avoir collaboré avec Leone sur Pour une poignée de dollars (même s'il n'est pas crédité au générique), puis sur ... Et pour quelques dollars de plus. Il réalise entre autres Le Dernier jour de la colère (1966) et Une raison pour vivre, une raison pour mourir (1972), deux films dont il est le co-scénariste. Sur le fascicule (daté de 2005) qui accompagne le DVD de Mon nom est Personne, il est dit qu'il préparait un livre sur sa relation d'amitié avec le Maestro. Comme je n'ai pas trouvé de trace sur le Net dudit bouquin, j'ignore s'il l'a finalement édité.

    Pour ce qui est de Mon nom est Personne, Leone en a eu l'idée, donc ; mais il est quasiment certain qu'il a co-réalisé le film. Et l'on sent sa "patte" dans les références aux autres westerns mythiques ; jugez plutôt :

    La première rencontre entre Beauregard (Henry Fonda) et "Personne" (Terence Hill) se fait près d'une rivière où ce dernier attrape un poisson d'une manière peu orthodoxe... J'avais déjà évoqué cette référence aux 7 Mercenaires dans un post.

    Mon nom est Personne : références et clins d'oeil...Ils se retrouvent dans un cimetière Indien où Personne s'amuse à lire les noms sur les tombes : "Sam Pekinpah... Joli nom en Navajo !" Comme par hasard, quelques instants plus tard, il évoque la "Horde Sauvage", et parle de son désir de voir Beauregard face à ces "150 s****ards qui chargent comme s'ils était 10 000" (tiens, la phrase d'accroche des       7 Mercenaires est "Ils sont 7 mais se battent comme 700")...

    Dans cette même scène, il y a ce que j'appelle "un duel au chapeau" qui renvoie à celui opposant le "Colonel" à "Monco" dans ... Et pour quelques dollars de plus : Beauregard fait sauter d'un coup de pistolet le stetson de Personne. Un peu plus loin dans le film, le jeune homme lui rendra la politesse. J'ajouterai que chez Leone, les duels dans les cimetières sont assez courants...

    Le reste du film s'inscrit dans une ambiance typique du western-spaghetti : les plats de haricots, les bagarres aux bruitages exagérés, l'humour parfois "pipi-caca".

    En fait, dans Mon nom est personne, nous assistons à la fin du western "traditionnel" représenté par Jack Beauregard, et à l'avènement du spaghetti. Leone avait à plusieurs reprises laissé entendre qu'il ne s'intéressait plus au genre. Peut-être s'est-il senti "dépassé" par les réalisateurs qui s'engagèrent dans son sillage et tournèrent des oeuvres pas toujours très académiques. Il semble que ce film soit sa manière d'enterrer le western dans son ensemble. Son évocation de Peckinpah n'est pas anodine : c'est lui - entre autre - qui dynamita le western traditionnel en le rapprochant par ses thèmes du spaghetti.

    Je considère donc Mon nom est personne comme l'ultime western de Leone, même s'il ne l'a pas réalisé.

    Mon nom est Personne : références et clins d'oeil...Mon nom est Personne : références et clins d'oeil...

     

     

     

     

     

     

     

    Le "spaghetti cowboy" face au westerner "à l'ancienne"

     

     

    « Comment donner envie de voir un film... ou pas !Joshua Norton, empereur d'Amérique »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :