• Marcel Carné (1906-1996)

    Une certaine atmosphère.

    Marcel Carné (1906-1996)Né dans le quartier des Batignolles le 18 août 1906, Marcel Carné est très tôt attiré par le cinéma, mais il doit faire des études d'ébénisterie pour plaire à son père qui souhaite le voir prendre sa succesion. Toutefois, il abandonne très vite et suit en cachette des cours de photographie à l'École des Arts et Métiers, entre deux séances de cinéma.

    Pour payer celles-ci et ses études, le futur réalisateur travaille tour à tour dans une épicerie, une compagnie d'assurance et une banque. En 1928, lors d'un diner chez des amis, il rencontre la comédienne Françoise Rosay, qu'il convainc de lui présenter son époux, le metteur en scène Jacques Feyder, qui l'engage comme assistant sur le tournage du film Les Nouveaux Messieurs.

    En 1929, après son service militaire, Marcel Carné devient critique de cinéma pour la revue "Cinémagazine", mais aussi pour "Hebdo-Film", "Cinémonde" et"Films-Sonore". La même année il réalise un court-métrage documentaire, Nogent, Eldorado du dimanche, sur la jeunesse parisienne dans les guinguettes du bord de Marne. Il s'emploie ensuite à tourner des "réclames" avec Jean Auranche et Paul Grimault.

    Il devient également assistant des réalisateurs Richard Oswald (Cagliostro 1929), René Clair (Sous les toits de Paris), et surtout Jacques Feyder (Le Grand jeu, Pension Mimosa, La Kermesse Héroïque). De ce dernier, Marcel Carné dira "Je lui doit à peu près tout. Il m'a appris ce qu'est un film, depuis sa préparation jusqu'à la mise en scène proprement dite et aussi la direction des acteurs... la meilleure école du cinéma, c'est la pratique."

    Marcel Carné (1906-1996)Grâce à Feyder, il signe son premier long-métrage, Jenny (1936) avec Françoise Rosay et Albert Préjean. Les dialogues en seront signés Jacques Constant et Jacques Prévert.

    Entre le poète et Marcel Carné se noue une amitié qui se concrétisera par de grands films en commun, en premier lieu Drôle de drame avec Michel Simon et Louis Jouvet, comédie policière qui connait un grand succès.

    Ce sera ensuite Hôtel du Nord (1938) avec la gouailleuse Arletty et Le Jour se lève (1939) où Jean Gabin interprète un ouvrier qui, ayant tué sa compagne par jalousie, passe une dernière nuit de liberté dans sa chambre cernée par les policiers.

    Durant la Seconde Guerre Mondiale, Carné réalise deux chefs-d'oeuvre : Les Visiteurs du soir (1942), conte médiéval fantastique où le diable (Jules Berry) tente de corrompre un couple de jeunes amants, et Les Enfants du paradis, évocation du théâtre populaire du Paris du 19ème siècle, avec Arletty, Jean-Louis Barrault, Pierre Brasseur... ce film ne sortira qu'à la Libération.

    Un an plus tard, Marcel Carné évoque cette période douloureuse dans Les Portes de la nuit, mettant en vedette Nathalie Nattier, Yves Montand et Serge Reggiani.

    Le metteur en scène poursuit sa carrière dans les années 50 et 60 avec Juliette ou La Clé des songes (1950) avec Gérard Philipe, Thérèse Raquin (1953) réunissant Raf Vallone et Simone Signoret, Les Tricheurs (1958), évocation de la "jeunesse dorée" parisienne avec Jacques Charrier, Pascale Petit et Laurent Terzieff, Trois chambres à Manhattan (1965) avec Maurice Ronet et Annie Girardot, Les Jeunes loups qui sortira dans l'indifférence en... mai 68.

    Son dernier film, Les Assassins de l'ordre (1971), conte la difficile enquête d'un juge d'instruction (Jacques Brel) chargé d'une affaire délicate : la mort "accidentelle" d'un homme dans un commissariat.

    Il tourne un ultime film, Mouche, en 1991, qui restera inachevé.

    Marcel Carné décède le 31 octobre 1996 à Paris. Il est enterré au cimetière Saint-Vincent au pied de Montmartre.

    Marcel Carné (1906-1996)

     

     

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  • Commentaires

    1
    FJWalk
    Vendredi 20 Mai 2016 à 11:59

    Je fais mon coming out : j’avoue n’avoir jamais vraiment accroché à l’univers de Carné. Ses films ne me touchent pas, sa poésie me passe par-dessus la tête. Oui, le dialogue de Prévert, des numéros d’acteur du génial Jouvet ou de Michel Simon... Mais pour combien de films lourds et pénibles, surtout à partir des années 50 ? Le seul que j’aime dans son ensemble est le moins apprécié généralement : « DRÔLE DE DRAME ». C’est grave, docteur ? oops

    2
    Vendredi 20 Mai 2016 à 13:16

    Je ne saurais répondre, n'ayant vu que deux films de Marcel Carné (Les Visiteurs du soir et Hôtel du Nord) il y a (trop) longtemps...

    Mais s'il y a au moins une de ses oeuvres que je veux absolument découvrir, c'est Les Enfants du paradis.

    3
    FJWalk
    Vendredi 20 Mai 2016 à 13:48

    Un peu surfait en ce qui me concerne. Mais je ne suis pas majoritaire à penser cela ! 

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