• Les 100 fusils (1969)

    Western Spaghetti réalisé par un américain.

    Les 100 fusilsMexique, 1910. Pour permettre aux Indiens de se défendre contre les soldats du général Verdugo (Fernando Lamas), le métis "Yaqui Joe" Herrera (Burt Reynolds) a acheté 100 fusils grâce au butin d'un hold-up commis aux États-Unis.

    Lyedecker (Jim Brown), shérif chargé de l'arrêter, se retrouve à participer à la révolution menée par Joe avec la complicité de Sarita (Raquel Welch), jeune passionaria.

    Les 100 fusils (1969) de Tom Gries est un western panaché, entre le spaghetti et Peckinpah, avec une pointe d'Aldrich et l'atout charme de la belle Raquel.

    Du western spaghetti, nous avons donc l'interaction entre les deux héros, personnages antagonistes qui finissent par s'allier pour lutter contre une injustice criante. On peut même penser que si Lyedecker prend fait et cause pour les Yaquis, c'est parce qu'il doit connaitre lui-même l'humiliation dans une Amérique blanche malgré son insigne (on apprend dans le dialogue que les autorités ont hésité à lui confier la mission d'arrêter Joe).

    Les scènes d'action renvoient également au spaghetti parfois, mais surtout à Peckinpah et également à Robert Aldrich, principalement dans le massacre final qui rappelle celui de  Vera Cruz.

    Les 100 fusilsRaquel Welch, passionnée, est ô combien passionnante pour les spectateurs mâles. Inutile de s'attarder sur sa scène d'amour avec Jim Brown, qui choqua à l'époque une Amérique arriérée. Aujourd'hui, cette séquence est l'une des plus belles du cinéma à mon avis.

    Comment pourrais-je également passer sous silence (sous peine de me faire lyncher) cette scène qui a incontestablement marqué les cinéphiles* : La belle Raquel qui, simplement vêtue d'une chemise et de bottes, prend sa douche sous le château d'eau afin de détourner l'attention des soldats mexicains perchés sur un train...

    Les 100 fusilsEt puis il y a aussi Fernando Lamas, superbe en général mexicain qui semble ne jamais prendre la bonne décision au bon moment, Eric Braeden en lieutenant prussien  "conseiller stratégique" de Lamas, mais dont les conseils restent lettre morte, et Dan O'Herlihy en patron des chemins de fer qui collabore avec les mexicains. Son retournement de veste final est savoureux : les hommes d'affaires seront toujours gagnants, quelque soit les bouleversements politiques...

    Les 100 fusils, c'est un spaghetti filmé par un américain, et le résultat est sacrément bon...

     

    * Il n'y a qu'à écouter la façon dont Bertrand Tavernier en parle dans le commentaire présenté en bonus du DVD...

    Les 100 fusilsLes 100 fusils

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Messieurs, je vous laisse Raquel... Moi, je prend Jim... wink2

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