• Robert Aldrich (1918-1983)

    Ce n'était pas un "Yes-Man"...

    Robert AldrichNé le 9 août 1918 à Cranston (Rhode Island), dans le milieux de la finance mais peu désireux d'y faire carrière, Robert Aldrich ne parvient pas à décrocher son diplôme ; sa famille ayant des intérêts à la RKO, il y entre comme employé de production, puis devient second assistant-réalisateur en 1942 et travaille avec Robert Stevenson, Edward Dmytryk et Jules Dassin. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, réformé, il accède au poste de premier assistant-réalisateur sur des courts-métrages.

    Quittant la RKO en 1944 il devient premier assistant-réalisateur pour des studios différents, cotoyant Lewis Milestone (L'Empire du Crime- 1946), Richard Fleischer (Sang et Or), Joseph Losey (M et Le Rodeur- 1951) et même Charlie Chaplin sur Les Feux de la Rampe.

    Aldrich commence sa carrière de réalisateur d'abord à la télévision pour la NBC (The Doctor, Four Star Playhouse). Il tourne son premier long-métrage pour la MGM (The Big Leaguer, avec Edward G. Robinson), puis un deuxième, Alerte à Singapour, qui attire l'attention de Burt Lancaster et Harold Hecht qui lui confient la réalisation de Bronco Apache en 1954.

    Malgré une fin transformée en "happy end" sous la pression d'United Artist, le film obtient un grand succès public et Aldrich tourne Vera Cruz la même année, toujours pour les productions Hecht-Lancaster.

    Deuxième succès pour Robert Aldrich qui peut auto-produire son film suivant, En Quatrième Vitesse (1955). Ce polar adapté de Mickey Spillane est une dénonciation violente du maccarthysme et de la peur de l'arme nucléaire. Evidement mal accepté aux USA, il est porté aux nues par les critiques français comme François Truffaut (Les Cahiers du Cinéma).

    Aldrich fonde sa société de production (Associates and Aldrich) en 1955 et dirige Jack Palance, d'abord dans Le Grand Couteau,  satyre mordante du milieu du cinéma américain, puis dans Attaque (1956), l'un des rares films de guerre hollywoodien à n'avoir pas reçu l'aide technique et materiel de l'US Army (faut-il s'en étonner ?).

    Renvoyé par Harry Cohn qui l'employait jusqu'ici, Robert Aldrich doit s'exiler en Europe à la fin des années 50. Il y tourne des films qui n'ont aucun succès, retrouve brievement les USA pour El Perdido (produit et interprété par Kirk Douglas) en 1961, et seconde Sergio Leone sur Sodome et Gomorrhe en 1962.

    De retour aux USA, il dirige Qu'est-il Arrivé à Baby Jane ?  en 1962, suivi de 4 du Texas (63) et Chut, chut chère Charlotte en 1964.

    Aldrich tourne ensuite pour la MGM 12 Salopards (1967) ; l'énorme succès du film lui permet d'acheter de studios, mais malheureusement des échecs succéssifs le poussent à les revendre.

    Il termine sa carrière sur des films divers d'où se détachent Fureur Apache (1972) et L'Robert AldrichEmpereur du Nord (1973). 

    Après un dernier film se déroulant dans le milieu du catch féminin (Deux Filles au Tapis, 1981), Robert Aldrich, malade, décède le 5 décembre 1983 à Los Angeles.

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