• Hatari !

    John Wayne, cowboy de la savane.

    Hatari !Dans les années 60 au Tanganyika. Sean Mercier (John Wayne) capture avec son équipe des animaux pour le compte de la jeune "Brandy" (Michèle Giradon), qui fournit les zoos et les cirques.

    Peu après l'arrivée d'un nouveau venu, Charles Maurey (Gerald Blain), une visiteuse impromptue fait son apparition dans le lodge : Anna Maria d'Allesandro (Elsa Martinelli), photographe venue faire un reportage pour un zoo. Entre elle et le rude Sean va se nouer une relation compliquée...

    Howard Hawks voulait faire un film d'aventure se déroulant en Afrique avec Gary Cooper, problème, il était tricard à Hollywood depuis l'échec de La Terre des pharaons. Il lui faudra réaliser l'excellent Rio Bravo pour que Paramount accepte son idée. Cooper, par contre, va décliner le rôle de 'Sean Mercier'. Après avoir pensé à Clark Gable - trop cher pour la production - le réalisateur va se tourner vers son ami John Wayne.

    Autour de lui, il va réunir un casting presque exclusivement masculin : Hardy Krüger, Red Button, Bruce Cabot, le français Gérard Blain... mais au milieu de ce microcosme testostéroné, il n'oublie pas les femmes, qui, si elles tourneboulent un peu nos hommes, ne se comportent nullement comme des "chichiteuses" ou des "fouteuses de m**de".

    En dignes soeurs d'écran de 'Feathers', ce sont des femmes de tête, intelligentes, sensibles mais réalistes (dans tous les sens du terme) : prenons par exemple la "patronne" de Dean, 'Brandy' (jouée par Michèle Giradon) : fille du meilleur ami de notre héros, elle éveille l'intérêt des deux plus jeunes recrues du groupe sans que cela ne finisse en drame.

    La photographe 'Anna Maria D'Allesandro', interprétée par Elsa Martinelli, est un personnage intéressant, l'évolution de son idylle avec 'Sean' est bien construite, et ses mésaventures avec les trois éléphanteaux orphelins apportent leur lot d'humour mêlé d'agacement, surtout dans la "poursuite" finale.

    On pourrait dire qu'il ne se passe rien dans ce film, hormis les scènes impressionnantes de captures d'animaux, mais le plus important est dans les interactions entre les personnages, la camaraderie virile de l'équipe, le rôle des deux femmes loin des stéréotypes misogynes et surtout la beauté des décors de savane, aussi beaux qu'un paysage de western.

    Hatari ! s'il n'est pas le film le plus fascinant et le plus passionnant des carrières respectives de Hawks et de Wayne, fait passer un bon moment dépaysant.

    Hatari !

     

     

    « "Cumberbunny" !John Wayne, figure paternelle ? »

  • Commentaires

    1
    Jeloga
    Vendredi 18 Mars 2016 à 08:23

    Personnellement, j'ai adoré ce film, me sentant plus africain que bien des africains ! Mais c'est surtout pour John et les bestioles. Hatari rime avec safari... Mon (coûteux) loisir préféré. Et je le revois avec autant de plaisir de temps à autre, même si l'Afrique a bien changé, depuis.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :