Doinel, Antoine.

Il y a trente ans, disparaissait François Truffaut. À l'époque, j'avais accueilli cette disparition avec indifférence, plus attachée au cinéma Bronsonien qu'aux classiques français. Et pourtant...

Il fut un temps où la télévision passait ses oeuvres,  et j'ai ainsi découvert Les Quatre cent coups, La Mariée était en noir ou Jules et Jim. Pourtant je n'ai que des souvenirs de fragments de scènes de ces films. Jean-Pierre Léaud qui falsifie la signature de sa mère sur ses carnets de notes, Jeanne Moreau portant la soupe dans la cellule de l'un des assassins de son mari, la même entonnant la chanson "Le tourbillon" qui m'est restée en tête durant des mois, voir des années...

Je suis d'ailleurs sûre à 99% d'avoir vu quasiment tous les films de Truffaut ; pourtant, je ne le connaissait que par son rôle d'ufologue dans Rencontre du troisième type. J'étais même assez étonnée de le trouver ainsi dans un film de Spielberg : dans mon esprit, la "Nouvelle vague" était synonyme de cinéma "intellectuel", et, autant le dire, "chiant", pas le genre à m'intéresser.

Sans doute étais-je trop jeune pour comprendre pleinement le génie de ce réalisateur. Aujourd'hui, trente ans après sa disparition, je me dis que je devrais reprendre sa filmographie, et y dénicher des oeuvres qui me "parleraient", qui me donneraient les clés de la (sa) cinéphilie.

En relisant l'article que j'avais consacré à la "Nouvelle vague", je me rends compte à quel point Truffaut m'intrigue. Sans doute parce qu'il est l'un des cinéastes de ce mouvement le moins "hermétique", le plus accessible, tout comme Chabrol dont j'aime les films. Aimerais-je revoir ceux de Truffaut ?