• El Dorado

    Pourquoi avoir voulu refaire Rio Bravo ?

    El DoradoDans la ville d'El Dorado, le shérif Jimmy Harah (Robert Mitchum) accoste son vieil ami Cole Thornton (John Wayne), un "gunman" embauché par un certain Bart  Jason : il le prévient que celui-ci est une crapule qui cherche à s'approprier un point d'eau appartenant à une famille de fermiers, les MacDonald.

    Cole, qui a des principes, part trouver Jason (Edward Asner) pour lui signifier qu'il refuse le travail. Sur le chemin du retour, il tue accidentellement Luke MacDonald (Johnny Crawford) et va rendre le corps à sa famille.

    Blessé grièvement par "Joey" (Michèle Carey), la fille des MacDonald, il quitte la région. Mais quelques mois plus tard, il apprend que son ami Harah a sombré dans l'alcoolisme et qu'un mercenaire, McLeod (Christopher George), vient d'être embauché par Jason...

    El Dorado (1966) d'Howard Hawks n'est ni plus ni moins qu'un remake de Rio Bravo. Avec une idée du premier rôle assez étrange : imaginer "Le Duke" en mercenaire, alors que, justement, il refuse un travail qui va à l'encontre de ses principes moraux, est tout bonnement ridicule. Robert Mitchum reprend le personnage joué quelques années auparavent par Dean Martin, et, bien sûr, nous avons le "jeunot", interprété par James Caan, et le vieil assistant du shérif, qui prend les traits d'Arthur Hunnicutt.

    Après un début longuet et laborieux pour présenter les personnages, nous avons donc un "copier-coller" du chef-d'oeuvre d'Hawks : les rondes dans la ville en rasant les murs, la recherche d'un ennemi blessé dans un saloon, les heures d'attente dans la prison assiégée...

    Côté casting, Wayne et Mitchum sont égaux à eux-même dans leurs rôles respectifs, James Caan est un peu plus présent que Ricky Nelson, et nous avons droit à deux héroïnes au lieu d'une : Charlene Holt, bien que jolie, n'a pas le charisme d'Angie Dickinson, et Michèle Carey, en "garçon manqué" impulsif, est plus ridicule qu'autre chose.

    Seul point "positif" (si je puis m'exprimer ainsi) : la blessure de 'Cole', infligée par la balle tirée par 'Joey', et qui le paralyse parfois du côté droit : une belle idée qui donne une faiblesse au héros, ce qui est assez peu courant pour le "Duke".

    Je me demande ce qui est passé par la tête du réalisateur pour avoir refait ainsi (et en nettement moins bien) ce qui est l'un de ses chefs-d'oeuvre, à moins qu'il ait voulu jouer au jeu des "7 erreurs". El Dorado est un film inutile, mais ce n'est que mon avis.

    El Dorado

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeloga
    Jeudi 24 Décembre 2015 à 06:25

    Ce la permet au moins de comparer les deux ! J'ai quand même bien aimé (mais je suis un public facile), et bien que j'ai toujours apprécié Mitchum, Dean Martin était tout simplement impérial dans ce rôle, volant souvent la vedette au Duke !

    J'en profite pour te souhaiter un très joyeux Noël, ma chère Val ; continue à nous régaler de tes posts !

    2
    Jeudi 24 Décembre 2015 à 10:46

    Je reconnais que ce n'est pas un mauvais film. J'ai juste l'impression que Hawks a voulu faire une "variation sur le même thème" mais qu'il s'est un peu planté... Mais ce n'est que mon opinion, bien sûr !

    Très joyeux Noël à toi, Jeloga, quant à mes posts, je suis en train de "mitonner" quelques biographies, et j'enregistre des films qui passent en cette période de fêtes, pour les visionner à tête reposée dès que j'ai un peu de temps.

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