• A.I, Intelligence Artificielle.

    Les robots ont-ils une âme ?

    ATTENTION ! Ce post contient beaucoup de "spoils", que je n'ai pu éviter, vu la complexité du film.

    A.I, Intelligence Artificielle.Dans le futur, le réchauffement climatique à entrainé une montée des eaux. Les côtes ont été submergées, poussant les hommes à vivre dans un environnement très réduit et occasionnant une politique très stricte en matière de natalité.

    Des robots humanoïdes ont été crées pour diverses activités, et le professeur Hobby (William Hurt) vient de concevoir le premier "meca-enfant" capable de développer des sentiments, David (Haley Joel Osment) qui est alors confié à un couple dont le fils biologique est dans le coma.

    Le petit David va s'attacher profondément à sa "mère", Monica (Frances O'Connor), mais lorsque Martin (Jake Thomas) sort du coma et retourne chez lui, l'enfant-robot va avoir le désir de devenir un "vrai petit garçon", comme dans le conte de "Pinocchio".

    A.I, Intelligence Artificielle (2001) de Steven Spielberg, est une version futuriste du conte de Collodi, bénéficiant d'un scénario de Stanley Kubrik. L'idée est bonne à la base, mais, à mon avis, beaucoup de choses "clochent" dans le déroulement de l'histoire...

    Le début du film est assez dérangeant sur le pourquoi de "l'adoption" : Martin, l'enfant du couple, est donc dans le coma. Et que fait le père (Sam Robards) pour empêcher sa femme de tomber en dépression ? Il lui offre un "enfant robot" ! Je trouve l'idée douteuse, et limite malsaine, mais passons...

    Arrive le retour de l'enfant "biologique" (dans tous les sens du terme) et sa confrontation avec celui qui l'avait "remplacé" jusqu'ici. Martin sent bien que David ressent quelque chose pour sa mère, et va chercher à le déstabiliser, jusqu'à ce que cela entraine presque un drame. Seule solution pour               les parents : se débarrasser de l'enfant robot.

    A.I, Intelligence Artificielle.Bien sûr, on peut penser que Monica, en abandonnant David dans une forêt, renonce ainsi à le rendre à la société qui l'a crée, lui épargnant une destruction certaine. Mais jusqu'à la fin du film, on ne saura jamais si elle et son mari ressentiront des remords. Ils disparaissent tout bonnement de l'histoire. Deuxième malaise.

    David va faire la rencontre des robots "errants", et du deuxième "héros" de l'histoire : Gigolo Joe (Judd Law), en fuite après avoir été impliqué dans le meurtre d'une cliente. Là, on arrive à un niveau "adulte", je dirait : David, qui jusqu'ici a été choyé, se retrouve confronté à ses semblables laissés-pour-compte pour cause d'obsolescence ou de casse (la scène de la décharge de nuit ressemble à un cauchemar).

    Mais notre petit héros n'en a pas fini avec sa descente aux enfers, à savoir l'arrivée des "chasseurs", la capture, et le spectacle de la destructions de robots digne des jeux du cirque. Enfermé dans une cage, il va avoir la vie sauve - de manière paradoxale - grâce à son aspect humain.

     

    A.I, Intelligence Artificielle.A.I, Intelligence Artificielle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il finit par fuir avec Gigolo Joe avec qui il se rend à la ville où, selon son ami, se trouve sinon la "Fée bleue", du moins le moyen de savoir où elle se cache.

    Commence alors la recherche de la Fée bleue, avec fuite à bord d'un aéronef de la police - qui recherchait Gigolo Joe pour meurtre - l'arrivée dans New York sous les eaux, et la découverte par David de ses réelles origines.

    En effet, lui qui se croyait "unique", se découvre crée à partir du fils de son créateur, et qui plus est dupliqué à l'infini (y compris dans sa forme "féminine") ! Une révélation qui finit par une scène digne de Toy Story !

    David se jette dans l'océan (suicide ?), découvre "La Fée Bleue", décide de la rejoindre dans l'aéronef qui l'a amené, et là... il va rester deux mille ans sous les glaces !

    Et qui l'en sort ? Des extra-terrestres, qui voient en lui la "mémoire" de l'Humanité ! La fin (bénéficiant d'un subtil rappel de 2001, l'odyssée de l'espace) est à mes yeux complètement ridicule et ratée : j'aurais préférée que le film se termine sur l'image de la glace infinie emprisonnant notre héros.

    A.I, Intelligence Artificielle.J'allais oublier la "conscience" de David, l'ours-robot    Teddy : quelque part, il m'a semblé plus intelligent que l'enfant robot et même plus "humain", ressentant la différence entre le bien et le mal. Le scénario le fait disparaitre et réapparaitre sans raison, avant qu'il n'apporte finalement le moyen de réaliser le dernier rêve de David...

    Tout cela pour arriver à la conclusion suivante - qui n'engage que moi, bien entendu - A.I, Intelligence Artificielle est un film rempli de questions sans réponses, de sous-intrigues qui ne mènent nulle part, avec une "révélation" qui finit dans le gag débile et un final sans queue ni tête...

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