D'Igor à Chaney.

Pour fêter l'anniversaire de Charles Bronson, j'ai eu l'idée de rassembler les "scènes-cultes" de l'acteur. Je n'évoque ici que les films les plus connus, et surtout les séquences et/ou répliques les plus emblématiques du personnage qu'il donnait à voir à l'écran.

1953 : 'Sue Allen' (Phillys Kirk) erre de nuit dans l'inquiétant musée de cire du 'Professeur Jarod' (Vincent Price). Elle se croit seule. Mais 'Igor' (Charles Buchinski) l'observe, dissimulé au milieu des mannequins... Peut-être le plan le plus célèbre du film L'Homme au masque de cire.

1960 : 'Chris' (Yul Brynner) recrute ses mercenaires. On lui parle d'un certain 'O'Reilly', qui coupe du bois pour gagner sa croûte. Première apparition vraiment "culte" de Charles Bronson dans Les 7 mercenaires.

1963 : Dans le camp où sont enfermés des soldats alliés, c'est "l'heure H". C'est justement ce moment que choisit 'Danny Velinsky' pour craquer : après avoir creusé 17 tunnels, dont les trois prévus pour l'évasion massive en préparation, il avoue être claustrophobe depuis son enfance. Un des grands moments dramatiques de La Grande évasion.

1966 : Après avoir détruit un château normand qui servait de lieu de détente pour le "gratin" de l'armée allemande, 'Wladislaw' et 'Reisman' (Lee Marvin), seuls survivants du commando-suicide des Douze Salopards, sont remerciés par des pontes. Lorsque les gradés ont quitté la chambre d'hôpital de nos deux héros, 'Wladislaw' lance "Tuer des officiers supérieurs va devenir une habitude chez moi". Une simple phrase qui résume bien le personnage et surtout l'état d'esprit du film tout entier, superbe fresque anti-militariste.

1968 : Trois hommes attendent sur le quai d'une petite gare paumée du Far West. Le train arrive, puis repart. Visiblement, celui qu'ils attendaient n'est pas venu. Alors qu'ils s'apprêtent à quitter les lieux, une mélodie déchire l'air : 'Harmonica', le plus énigmatique des personnages crées par Sergio Leone, entre dans la légende du western...

1968 : Arrêtés par la police, 'Franz Propp' et 'Dino Baran' (Alain Delon), qui nient avoir été complices sur un "coup" dans une grande société parisienne le soir de Noël, sont confrontés l'un à l'autre. Pas un seul regard, juste une cigarette, une allumette grattée et tendue, et rien d'autre. Le flic Bernard Fresson en sera pour ses frais. J'avoue que pour Adieu l'ami, les scènes-cultes ne manquent pas -notamment une impressionnante bagarre. Mais j'ai opté pour le dernier plan du film, symbolisant l'amitié improbable qui lie les deux hommes.

1969 : 'Mellie' (Marlène Jobert) s'est glissée dans la chambre d'hôtel de l'américain mystérieux qui la harcèle de question depuis un certain soir de pluie... Celui-ci, qui sait qu'elle s'est cachée dans la salle de bain, enlève négligemment sa chemise avant de l'attraper par le bras. Méthode psychologique un peu "tordue", mais l'occasion pour le spectateur d'admirer le torse de Charles Bronson dans Le Passager de la pluie.

1974 : après avoir abattu une flopée de voyous à New York, 'Paul Kersey', qui s'est fait coincé par la police, accepte de déménager à Boston. Arrivée à l'aéroport, il voit une jeune femme importuné par des malpolis. Le bon sourire, l'index pointé : notre Justicier va reprendre son boulot...

1975 : Dans la Nouvelle-Orléans à l'époque de la Grande Dépression, 'Chaney', boxeur clandestin, est confronté à un pugiliste plus jeune qui lui lance "Grand-père, tu devrais être couché à cette heure-ci !" Une seconde plus tad, le "grand-père" a allongé son adversaire pour le compte d'un seul coup !

Voilà, je pense avoir fait le tour des plus célèbres images-cultes de l'ami Charlie. Bien sûr, si j'en ai oublié ou si vous n'êtes pas d'accord avec l'un ou l'autre des moments évoqués ici, dites-le moi. Il va de soi par ailleurs que certaines scènes de l'époque "Cannon" du moustachu sont aussi cultes, mais pour des raisons moins cinématographiques à mon avis.