Le meilleur moyen de faire parler d'un film, c'est de vouloir le faire interdire...

C'est connu, les dictateurs n'ont pas le sens de l'humour et de la dérision. Mais même s'ils tempêtent, s'ils menacent, les oeuvres qui les ridiculisent - qu'elles soient picturales, littéraires ou cinématographiques - finissent tôt ou tard par être connues de tous.

Mieux encore, elles survivent à leur détracteurs, en tant que témoignages historiques et instruments de "déboulonnage" souvent plus puissants que l'ONU et toutes les associations humanitaires réunies.

Alors je ne m'en fais pas pour l'avenir de L'Interview qui tue, charge à l'encontre de Kim Jong-Un. Rappelons que la firme Sony, productrice du film, a connu un piratage informatique assorti de menaces précises si elle sortait cette comédie où un animateur de télévision se retrouve impliqué dans un complot destiné à assassiner le dirigeant nord-coréen. Kim Jung-Un (le vrai) nie être à l'origine du dit piratage.

Par prudence, le film a été déprogrammé pour le moment... Mais je pense qu'il circulera "sous le manteau" et qu'il finira par être visible. Reste à savoir s'il a autant de potentiel de "déboulonnage"  que Le Dictateur. En y réfléchissant, quelle ironie si Kim s'inquiétait au sujet de qui ne serait qu'un navet...