L'idiot et l'idéaliste.

Tous les petits américains connaissent The Lone Ranger, un héros de série radiophonique devenu un habitué du petit écran dans les années 50. C'est d'ailleurs à un petit garçon portant le déguisement de ce personnage populaire qu'un vieil Indien, Tonto (Johnny Depp), raconte comment tout à commencé...

Lone Ranger, naissance d'un héros est un film de Gore verbinski  ce qui explique pourquoi il ressemble à une version "western" de Pirates des Caraïbes : il y a le même humour, les mêmes scènes spectaculaires, le même  Johnny Depp complètement en roue libre.

Ça part dans tout les sens, ça fourmille de personnages complètement déjantés, ça accumule les références leoniennes comme la montre, la musique qui reprend le thème de "L'Homme à l'harmonica", certains dialogues ; nous avons même un clin d'oeil à La Prisonnière du désert avec l'attaque de la ferme isolée.

Johnny Depp joue Johnny Depp jouant un Indien, ce qui donne une idée du personnage : il parle aux chevaux, nourrit le corbeau empaillé qu'il porte sur la tête, et passe son temps à échanger tout et n'importe quoi contre... tout et n'importe quoi !

Armie Hammer est donc ce juriste idéaliste et un peu crétin sur les bords qui va devenir, sous la férule de Tonto, le légendaire "Cavalier masqué".  Il est "enterré" (dans tous les sens du terme, d'ailleurs !) par Depp qui tire la couverture à lui.

Les méchants sont aussi une référence leonienne : un représentant des chemins de fer et son homme de main, un tueur cannibale (William Fisher) réjouissant avec son bec-de-lièvre et son regard mauvais. Helena Bonham Carter, en maquerelle utilisant une arme à feu peu conventionnelle, semble n'être là que par amitié pour Depp et la "faible femme" (Ruth Wilson), belle-soeur et amour de jeunesse du héros, n'a aucune personnalité particulière.

Il y a tout de même deux belles scènes d'action : l'embuscade dans laquelle tombent les rangers, et l'attaque indienne nocturne qui se termine en boucherie pour les braves.

Je ne peux clore ce post sans parler du cheval ("Cheval-esprit"), qui prendra le nom de "Silver" : il semble jouer bien mieux que Depp et Hammer réunis, c'est dire !

Le film n'est pas mauvais en soi, il contient de bonnes surprises pour les fans de western, mais il est beaucoup trop marqué Pirates des caraïbes pour avoir sa propre personnalité. Dommage... Bien dommage...