Naturish, squaw soumise.

Soupçonné d'avoir détourné de l'argent, James Wyngate (Warner Baxter) quitte l'Angleterre pour protéger le véritable coupable, son cousin Henry (Paul Kavannagh) et surtout pour éviter à la femme de celui-ci, Diana (Eleanor Boardman) d'être éclaboussée par le scandale.

Installé au Wyoming sous le nom de Jim Carston il ne tarde pas à avoir des ennuis avec l'un de ses voisins, Cash Hawkins (Charles Bicford), qui désire s'approprier ses terres. Un jour, il protège la jeune Naturish (Lupe Velez) de la brutalité de Cash. L'Indienne, reconnaissante, va changer le destin de Jim.

Le Mari de l'Indienne (The Squaw Man), c'est d'abord une pièce de théâtre d'Edwin Milton Royle qui connu un grand succès. Cecil B. DeMille en co-réalise une première version pour le cinéma qui sort en 1914. Il en fera un premier remake en 1918 et enfin la troisième version qui nous intéresse ici.

Nous sommes en face d'un mélodrame convenu, même si l'on peut saluer l'idée du mariage interracial, très novateur pour l'époque. On n'échappe pas bien sûr aux caricatures : le "vilain" est brutal et libidineux, le père de l'Indienne est sympathique mais alcoolique, le shérif soumis à la loi du plus fort et peu pressé de faire son boulot...

La relation qui se noue entre 'Naturish' et 'Jim'  fait penser à celle entre 'Martin Pawley' et 'Look' dans La Prisonnière du désert avant de bifurquer vers une histoire de squaw totalement inféodée à son époux et à son fils, au point d'aller jusqu'au sacrifice ultime pour permettre à ce dernier de vivre... comme un blanc !

Bref, Le Mari de l'Indienne est surtout intéressant pour comprendre l'évolution de la figure de la femme - et de la squaw ! - dans le western américain.