Une silhouette qui s'eloigne dans le désert...

Ethan Edwards (John Wayne) est un ancien soldat confédéré qui n'a pas eu le temps de fonder une famille. Aussi aime-t-il passer un moment avec son frère Aaron(Walter Coy) et sa famille. Un jour, les Comanches attaquent la ferme, massacrent les parents et enlèvent les deux filles, Lucy et Debbie.

Ethan se lance à la recherche de ses nièces, accompagné de Brad Jorgensen (Harry Carey, Jr), jeune voisin fiancé à l'ainée, et Martin Pawley ( Jeffrey Hunter), fils adoptif d'Aaron. Les mois, puis les années passent et Ethan continue sa quête.

Il y a dans La Prisonnière du Désert une scène-clé, à mon avis : c'est celle où Ethan découvre le cadavre de Lucy dans le canyon. On ne verra jamais le corps, on n'assistera jamais à la scène à proprement parlé, et pourtant, c'est à ce moment là que notre héros abandonne l'idée de sauver Debbie (Natalie Wood). Sa décision est prise : il préferera la tuer plutôt que la laisser aux mains des Indiens.

La fin du film, si célébre, est bouleversante : après avoir confié Natalie Wood à ses amis, Wayne s'éloigne, sa silhouette se détachant dans l'encadrement de la porte qui se referme doucement. Ethan n'a plus de raison d'être, il a accompli la promesse qu'il s'était faite à lui-même, mais il n'a plus personne pour l'accueillir. C'est un homme qui a perdu tous ces repères que l'on voit s'éloigner...

Note : le rôle de Debbie enfant est joué par Lana Wood, petite soeur de Natalie.