• Le Cavalier traqué (1954)

    Seul contre tous.

    Le Cavalier traqué (1954)Larry Delong (Randolph Scott) est un "Riding Shotgun", un tireur d'élite chargé de protéger les diligences. Il exerce ce métier dans l'espoir de retrouver Dan Marady (James Millican), l'assassin de sa soeur et de son neveu.

    Delong repère un homme possédant le pistolet fétiche de Marady et décide de le suivre. Il tombe ainsi dans un piège tendu par le bandit, qui a fait l'erreur de confier la capture de notre héros à ses sbires, lesquels se contentent de le ligoter après lui avoir fait part du plan concocté par leur chef : l'attaque de la diligence n'est qu'un leurre destiné à pousser le shérif et ses hommes à quitter la ville de Deepwater en laissant le casino à leur merci.

    Le Cavalier traqué est un western de série B réalisé par André de Toth. Plutôt basique dans son histoire (un homme seul face à une ville entière), il délaisse très vite les grands espaces du début pour le confinement de plus en plus étroit de notre héros qui se voit contraint de se réfugier dans une "cantina" durant près d'une demie-heure de film.

    Les villageois ne sont pas à leur avantage : nous avons une tripotée de pleutres patentés, un ou deux "gros-bras" et le reste de la foule qui suit les événements avec une avidité morbide : on dirait ces gens qui ralentissent sur l'autoroute à l'approche du lieu d'un accident !

    Le Cavalier traqué (1954)Les seuls à être du côté de 'Delong' sont sa fiancée (Joan Weldon), fille du patron du casino, et l'adjoint du shérif (Wayne Morris), dont l'apparente bonhommie cache une réelle considération pour notre héros.

    À noter aussi le curieux 'Fritz' (Fritz Feld), patron de la "cantina", crapule de bas-étage qui demande 3 dollars à Delong pour lui fournir un cheval après avoir pleurniché sur son statut de "père de famille nombreuse" ! Il est par ailleurs plus attaché à son miroir neuf qu'à sa femme et sa marmaille !

    Parmi les antagonistes, outre James Millican en chef de bande froid et calculateur, nous voyons un certain Charles Buchinsky qui joue 'Pinto', l'un des sous-fifres. Son personnage a un contentieux avec 'Delong' et dès le début du film, son envie de vengeance l'entraine à faire des choix désastreux. Je me suis amusée à le voir tenter de monter certains villageois contre le héros, un peu comme un mauvais génie. Il sera par ailleurs l'ultime adversaire de Scott dans une scène "à suspens". Pour la petite histoire, ce film est le premier western dans lequel joue le futur Charles Bronson !

    Certains ont semble-t-il vu dans Le Cavalier traqué une version un peu "ironique" du Train sifflera trois fois. Pour ma part, je dirais que c'est une honnête série B western qui emprunte autant au film de Zinneman qu'à L'Étrange incident. Un bémol toutefois, la voix off de Scott parfois redondante par rapport à l'action.

    « Adieu, Albert Finney.Bon Anniversaire Costa-Gavras ! »

  • Commentaires

    1
    Mardi 12 Février 2019 à 16:37

    Tu as donc réussi à choper le dvd récemment sorti ?

      • Mardi 12 Février 2019 à 17:14

        Oui ! Un peu déçue qu'il ne soit pas sorti chez "Sydonis" : j'aurais bien aimé voir  Bertrand Tavernier partant en digressions sur la carrière de Randolph Scott ou André de Toth.

        Sur ce DVD, juste le film (en VOST ou en VF) et c'est tout, mais c'est déjà pas mal !

    2
    Mercredi 13 Février 2019 à 21:17

    Pas encore vu. me ferai un plaisir de le découvrir, grâce à toi. 

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