• La Belle aventurière.

    Une comédie western étonnante.

    La Belle  aventurière.

    Nous sommes en Arizona en 1949, et un journaliste est chargé d'écrire un papier sur la célèbre et influente famille O'Hara. Comme il n'a pas très envie de se plonger dans les archives poussiéreuses, on lui recommande d'interroger les derniers survivants de l'histoire qui commença un jour lointain, par l'arrivée de la belle Lillian Marlowe (Yvonne De Carlo)...

    Deux cousins, Grant (John Russell) et Lee (Scott Brady), sont à couteaux tirés depuis toujours, sans doute par tradition familiale : leurs pères respectifs étaient dans les camps opposés durant la Guerre de Sécession. Seul leur grand-père, le général Michael O'Hara (Charles Coburn), peut canaliser leur violence.

    Le général a fait construire en ville un opéra pour apporter un peu de culture dans cette région reculée de l'Ouest, et a embauché une cantatrice. Mais c'est donc Lillian Marlow, chanteuse de saloon, qui se présente.

    La Belle aventurière (1949) de Frederick De Cordova est un western surprenant à plus d'un titre. D'abord, il est raconté sous forme de flash-back par quatre personnes différentes, chacune ayant sa vision des faits. Puis, s'il s'agit d'une comédie pure, le sous-texte est assez culotté à mes yeux : les deux balourds de cousins ont à leur service des gars qui semblent plus futés qu'eux, puisqu'ils cherchent à temporiser. Il est à remarquer d'ailleurs que c'est un western où il n'y a pas de mort.

    Et puis il y a l'héroïne, qui a visiblement plus de plomb dans la tête que ses deux prétendants n'en ont dans leurs colts. Sa première apparition à l'écran est mémorable : à peine descendue de la diligence, elle tombe dans les pommes, événement déclencheur qui sera vu de différentes façons par les trois premiers narrateurs, donnant du piment à ce qui n'aurait été qu'un simple triangle amoureux.

    J'avoue d'ailleurs que j'ai pensé à un moment qu'elle allait finir par... épouser le patriarche, à la fois par calcul et pour faire cesser la guéguerre entre les deux cousins ! Mais je ne vais pas en dire plus, car cette comédie western est assez sympathique et  originale pour passer un moment agréable devant son écran (c'est l'une des rares fois où un hélicoptère est visible dans un film de ce genre...).

    Avant de clore ce post, un mot du trio de narrateurs, "old timers" qui ne se font pas prier pour raconter l'histoire au journaliste... du moment que le whisky est sur la table ! un pur moment comique servit par les trois acteurs Clem Bevans, Houseley Stevenson et Russell Simpson.

    La Belle  aventurière.

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 14 Juillet 2016 à 10:12

    Un western que je n'ai jamais vu et me ferai un plaisir de voir, grâce à toi. yes

    2
    Vendredi 15 Juillet 2016 à 21:47

    Avec John Russell, excellent dans "Le soleil brille pour tout le monde" de Ford, "Rio Bravo" et qui a fini sa carrière comme l'enfoiré de "Pale Rider" !

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