Bronson, encore et toujours...

Adolescente, je vénérais littéralement Charles Bronson, au point où je n'avais que dédain pour les "tough guys" qui n'étaient à mes yeux que de pâles tentatives d'imitation de mon acteur favori. Stallone ? Un gros abruti au regard de chien battu. Schwarzy ? Une tronche de compteur éléctrique et tout dans les muscles. Je n'allais quasiment jamais au cinéma, à l'époque, et je ne jurais que par les acteurs des années 50 et 60 qui pour moi représentaient la quintescence du cinéma d'action.

Plus tard, j'ai eu des "coups de coeur" pour des acteurs aussi divers qu'Harrison Ford ou Pierce Brosnan, ou les vedettes de TV comme Jan Michael Vincent ou Dean Caine. Bref, c'était ma periode "midinette crétine" et je refusais de voir un seul film de Sly et compagnie.

Après quelques déceptions cinématographiques dans les annés 90, je me suis tourné vers le dessin animé, et j'ai presque complètement délaissé les films "live", ne m'autorisant de temps en temps quelques comédies légères. Lorsque Charles Bronson quitta définitivement les plateaux de tournage, je n'avais vu qu'un seul de ses films en salle : Act of Vengeance (un téléfilm !). Bref, j'avais loupé le coche, et, un peu désorientée, j'ai refusé de m'interesser à la nouvelle génération de "tough guys". Je me souviens avoir vu la bande annonce d'un film avec Danny Trejo, et m'être dit : "Pffff...Bronson valait bien mieux que cet acteur !"

Bref, j'ai eu un énorme passage à vide, entre la fin des anées 90 et les années 2000...Aujourd'hui, après avoir fait le tour du cinéma d'animation qui ne m'offre plus rien d'interessant, je suis revenue à mes fondamentaux. Retour vers mes chers westerns, mon cher Charlie (que je n'avais jamais abandonné), et une envie de rattraper tous mes retards en matière de cinéma.

C'est dire si j'ai du boulot ! Mais de toute façon, il n'y aura jamais qu'un seul et unique "mec" pour moi.