Course au divorce dans la France révolutionnaire.

1793. Nicolas Philibert (Jean-Paul Belmondo) a fait fortune en Caroline du Sud et s'apprête à épouser la fille d'un riche commerçant, mais un fâcheux gâche le mariage en révélant qu'il est déjà marié en France. Résolu à demander le divorce, notre héros embarque pour le vieux continent où il apprend de la bouche de son beau-père (Pierre Brasseur) que son épouse, Charlotte (Marlène Jobert) est partie avec le marquis Henri de Guérande (Samy Frey).

Nicolas va se lancer à la poursuite de sa future ex-femme au travers de la Révolution Française et des intrigues des Révolutionnaires et des Royalistes...

Les Mariés de l'An II est une joyeuse comédie en costumes de Jean-Paul Rappeneau, avec son lot de chamailleries, de cascades, de duels à l'épée et de batifolage. Bébel n'est jamais meilleur que dans un rôle de joyeux drille dragueur, insolent et souvent dépassé par les événements, et Marlène Jobert joue une jeune femme vive, parfois hystérique mais charmante, dont le seul et unique but est de devenir "princesse", comme le lui avait prédit une bohémienne dans son enfance.

Autour du couple, Samy Frey et Laura Antonelli en frère et soeur incestueux, Michel Auclair en prince qui en pince pour l'héroïne, Pierre Brasseur en père négociant de vins et de savoureux seconds rôles comme Julien Guiomar, Patrick Préjean, Sim, Mario David et bien d'autres. On aperçois même Patrick Dewaere et Martin Lartigue (ex-"Petit Gibus") en jeunes volontaires de l'armée Républicaine.

L'action est enlevée, avec des exagérations propres au genre, comme cette séquence où, après s'être habillé de pieds en cap et avoir bourré ses poches d'argent, Bébel plonge dans la Loire. Mais c'est le héros, et l'on croit aux plus folles invraisemblances et aux raccourcis scénaristiques.

Les Mariés de l'An II est une des meilleures comédies du cinéma français, dans la lignée de La Folie des grandeurs et de Fanfan la Tulipe.