Une femme égoïste, des hommes violents.

John Parrish (Glenn Ford), ancien officier pendant la Guerre de Secession, s'apprête à partir à l'Est avec sa future épouse. Pour cela il doit vendre son ranch à Lew Wilkinson (Edward G. Robinson), riche propriétaire terrien qui ne recule devant rien pour s'approprier les autres terrains.

Wilkinson agit ainsi pour plaire à son épouse Martha (Barbara Stanwyck), une femme ambitieuse et égoïste, qui le manipule.

D'abord décidé à vendre, Parrish va changer d'avis devant les méthodes de Wilkinson pour s'approprier ses terres à un prix ridiculement bas.

Le Souffle de la violence est un bon western de Rudolph Maté de 1955, et qui bénéficie d'un scénario presque parfait : ainsi, le personnage de Parrish est décrit comme un homme ayant suffisament connu les horreurs de la guerre pour éviter à tout prix les ennuis. Mais lorsqu'on assassine l'un de ses employés juste pour le faire partir plus vite, il devient l'un de ses "violent men" du titre original, employant des méthodes apprises sur les champs de bataille ; ses antagonistes, un vieux rancher invalide, sa femme, garce totale sous un verni sirrupeux, sont interprétés avec maéstria : il faut voir Barbara Stanwyck esquisser un sourire cruel et ironique en jettant les béquilles de son mari dans l'incendie qui embrase leur maison.

Autour d'eux, Brian Keith en beau-frère et amant de Martha, Richard Jaeckel en pistoléro sadique, et Dianne Foster , dont le rôle de la fille des Wilkinson est un peu "flottant", donnant à penser qu'elle en sait beaucoup sur sa mère sans oser l'affronter. L'autre faille du scénario concerne la fiancée de Parrish, qui le quitte un peu trop facilement.

Bref, ce film est à voir surtout pour le jeu de Stanwyck, qui a elle seule porte toute la responsabilité du déchainement de violence qui parcours l'histoire.