• Le Shérif (1956)

    Une âme trop fière ?

    Le Shérif (1956)

    Marshall d'une petite bourgade paisible de l'Ouest, Cass Silver (Robert Ryan) a la mauvaise surprise de voir arriver deux personnes venues de son passé sombre : un gambler, "Honest" John Barrett (Robert Middleton) et un jeune cowboy, Thad Anderson (Jeffrey Hunter) dont il a autrefois abattu le père.

    Réalisé par Robert D. Webb, Le Shérif est un bon petit western psychologique comme on en faisait beaucoup à l'époque. Robert Ryan est à mon avis parfaitement casté, son visage "dur" rend bien le côté psychorigide, voire antipathique du personnage, comme lorsqu'il accepte à contre-cœur de laisser partir son adjoint (Arthur O'Connell), qui craint pour sa vie alors que sa femme attend un enfant. 

    On ne peut pas en dire autant du personnage de 'Thad'. J'ignore si l'idée vient de Jeffrey Hunter, du scénario ou du réalisateur, mais le jeune homme balance presque continuellement entre la haine qu'il voue à l'assassin de son paternel et le désir de faire le bien. C'est presque agaçant à la longue, ces tergiversations.

    Virginia Mayo interprète 'Sally' la petite-amie de 'Cass', et on apprend très vite qu'elle fait aussi partie du passé de notre héros. Même si ce n'est pas explicitement dit dans le dialogue, on comprend également l'ancien métier de la belle. Mais son personnage est plutôt peu développé, ce que je trouve dommage.

    Parmi les seconds rôles, Walter Brennan joue le geolier de la prison, un vieil homme sagace et philosophe, qui sert souvent de "bonne conscience" à notre héros lorsque celui-ci se montre trop dur avec les autres... et avec lui-même ! Une sorte de "Stumpy" en moins bougon, en fait.

    Notons aussi le sympathique clochard alcoolo (Paul E. Burns), avec qui 'Cass' noue un semblant de lien amical qui lui  sera fort utile, et un duo de tueurs, interprétés par Ken Clark et Rofolfo Accosta.

    Par plusieurs aspects, Le Shérif est un bon film, dont les seules faiblesses sont le personnage de 'Thad', trop indécis, et celui de 'Sally', pas assez présent.

    « Adieu, L.Q. Jones.Adieu, Charlotte Valandrey »

  • Commentaires

    1
    Samedi 16 Juillet 2022 à 11:23

    Je n'ai pas revu ce film depuis longtemps, mais il m'avait marqué. Et je le trouvais très atypique dans la profusion de westerns d'alors. A revoir pendant ces vacances !

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