• La Rivière de la poudre

    Une impression de "déjà-vu"...

    La Rivière de la poudreAncien marshall, Chino Bullock (Rory Calhoun) exploite un gisement d'or sur la Powder River dans le Wyoming avec son ami d'enfance Jack Slater.

    Un jour, deux hommes viennent leur chercher des noises, mais Jack et Chino parviennent à les faire fuir. Dans la journée, notre héros part en ville acheter des provisions.

    À Powder City, il assomme un ivrogne qui tirait tout azimut et se vois proposer une place de shérif par le maire, offre qu'il décline (il n'a d'ailleurs pas d'arme sur lui). En revenant à son campement en début de soirée, il entend un coup de feu... Son ami git, abattu d'une balle de pistolet...

    Lorsqu'on regarde La Rivière de la poudre (1953) de Louis King, on ne peux s'empêcher de penser à My Darling Clementine. Et pour cause ! Il s'agit d'un remake, ou plus exactement une variation sur le thème du roman dont s'inspira John Ford, comme nous le dit Patrick Brion dans le bonus.

    La Rivière de la poudreNous avons donc un héros contraint - un peu contre son grès - d'accepter l'étoile de shérif, un médecin en fin de vie, une tenancière de saloon amoureuse dudit médecin, une jeune femme arrivée de l'Est...

    Certaines scènes sont des "échos" du film de Ford : la façon dont le héros assomme l'ivrogne en début du film, l'artiste faisant son numéro devant un public peu réceptif, l'opération de la femme sur la table du saloon par le docteur. Mais une grande différence subsiste, constituant un élément scénaristique que je ne peux dévoiler sans spolier.

    J'avoue que je ne connais pas Rory Calhoun, mais dans ce présent film je l'ai trouvé parfait, en ancien marshall écoeuré par la violence mais obligé d'y avoir recours. Autour de lui,  Cameron Mitchell en médecin condamné (il souffre d'une tumeur au cerveau) qui a préféré abandonner sa douce fiancée (Penny Edwards) et cherche tout les moyens de mourir les armes à la main, Corinne Calvet en fille de saloon. Carl Betz et John Delmer interprètent quant à eux les "méchants" de l'histoire.

    Les scènes d'action sont malheureusement peu haletantes, le "gunfight" final est expédié en trois secondes, quant à l'ultime rebondissement, il est assez mal joué par Mitchell qui en rajoute un peu trop à mon avis.

    Pour résumer, La Rivière de la poudre n'est certes pas un chef-d'oeuvre, mais il fait passer un peu plus d'une heure quinze sans ennui.

    La Rivière de la poudre

     

    « Stéphane Audran (1932-2018)Rory Calhoun (1922-1999) »

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