La Guerre de Sécession vue par des Quakers.

1862. La famille Birdwell vit paisiblement dans sa ferme de l'Indiana alors que la Guerre de Sécession fait rage. Quakers, ils réprouvent la violence, mais les parents Jess (Gary Cooper) et Eliza (Dorothy McGuire) ne peuvent empêcher leur fils ainé Josh (Anthony Perkins) de vouloir se battre.

Lors d'une visite à la foire du comté, Jess ne peut résister à l'envie d'acheter un harmonium, tandis que sa fille Martha (Phyllis Love) prend plaisir à danser avec son prétendant Gard Jordan (Peter Mark), soldat en permission...

La Loi du Seigneur (1956) de William Wyler est un très bon western qui, se déroulant lors d'une période difficile de l'Histoire des États-Unis, n'en demeure pas moins une réflexion sur la violence et sur le pacifisme.

Gary Cooper interprète ce père de famille sympathique, qui aime chanter et faire des courses de buggy avec son voisin et ami Sam Jordan (Robert Middleton) en se rendant à l'église, ce qui provoque l'ire de sa femme. Celle-ci, jouée par Dorothy McGuire, est d'une rigidité un peu trop appuyée, mais, à la faveur d'un épisode tragi-comique lors du pillage de sa ferme par les Sudistes, va révéler son côté belliqueux (à son grand désarroi, d'ailleurs !).

La dernière partie du film, où la guerre fait brutalement irruption dans le quotidien des Birdwell, est une réussite. Ainsi, Josh et son père seront confrontés à la violence d'un combat, sans perdre de vue leurs idéaux. Jess épargnera un soldat Sudiste qui lui avait tiré dessus, et son fils se désolera d'avoir abattu un homme à peine plus âgé que lui.

Bien entendu, on peut trouver le concept "La guerre c'est pas bien !" plutôt gnangnan et ricaner aux mésaventures de l'oie de la maison, mais personnellement, j'estime que La Loi du seigneur est un très bon western, avec des acteurs formidables dans leurs rôles.