• La Fureur des apaches (1964)

    Western pro-indien "à l'ancienne".

    La Fureur des apaches (1964)Arizona, 1879. Excédée par les intrusions et les exactions des chercheurs d'or sur le territoire que lui a alloué le gouvernement, la tribu de Victorio (Joseph A. Vitalis) s'est lancée sur le sentier de la guerre. Le capitaine Jeff Stanton (Audie Murphy) est chargé de convaincre le vieux chef de renoncer à la rébellion.

    Autrefois, le père de Stanton, lui-même capitaine de cavalerie, envoya son régiment à la mort parce qu'il avait une trop grande confiance envers les Indiens. Son fils a dès lors développé une haine des "peaux-rouge", et, ayant capturé Red Hawkes (Michael Dante), fils de Victorio, n'hésitera pas à se servir de lui comme monnaie d'échange contre la promesse de cesser les combats.

    Il va néanmoins accepter de faire partir les prospecteurs des territoires indiens, ce qui bien entendu ne fait pas l'affaire de la population blanche, et particulièrement de Crawford Owens (Charles Wattes), l'épicier de la ville qui fait des affaires juteuses grâce à l'orpaillage.

    Entre temps, Stanton va s'éprendre de Dawn Gillis (Linda Lawson), missionnaire sur la réserve, sans savoir qu'elle est métis...

    La Fureur des apaches est réalisé par William Witney, qui fut un spécialiste des "serials" dans les années 40 et 50, avant de mettre en scène des épisodes de Zorro, Bonanza ou Laramie.

    On peut presque dire que ce film est anachronique. En effet, à l'époque de sa sortie, le genre western entamait son évolution par le biais de Sam Peckinpah et Sergio Leone. L'ambiance du présent film fait furieusement penser à une oeuvre pro-indienne des années 50, que ce soit dans le propos ou la façon dont se déroule le scénario. Hormis une terrifiante scène de massacre d'Indiens par une bande de villageois excités, nous n'avons là que peu de violence "crue" comme il en déferlera durant cette décennie et la suivante.

    La Fureur des apaches (1964)Pourtant, le message est fort, présentant notamment les pontes de Washington plus intéressés par la découverte de mines d'or que par les traités de paix avec les Indiens.

    Quant au héros, il est dès le début présenté comme un "tueur d'indiens", n'hésitant pas à attacher un homme en plein soleil pour obliger les apaches à discuter. C'est au contact de la jeune missionnaire et grâce aux conversations qu'il a avec le docteur de la garnison (joué par J. Pat O'Malley) qu'il va "s'humaniser" quelque peu et finir par avoir un grand respect pour ses adversaires.

    Le "triangle amoureux" qui se forme ente les personnages de Stanton, Dawn et Red Hawkes est un peu suranné et l'on se doute très vite qu'il tournera à l'avantage du héros, ce qui est plutôt dommage à mon avis.

    La Fureur des apaches (1964)Côté casting, Joseph A. Vitales joue un chef Victorio bien campé, Robert Brubaker un sergent qui manque finir comme le Général Custer pour servir son ambition, Charles Wattes est un commerçant sans scrupule, n'hésitant pas à provoquer une guerre indienne pour continuer son commerce lucratif avec les prospecteurs, et L.Q. Jones dans un de ses rôles habituels de crapules.

    La Fureur des apaches est l'un des derniers films d'Audie Murphy, et c'est aussi l'un des derniers films pro-Indiens "à l'ancienne". Il est toutefois très bon dans son propos.

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