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La bataille de San Sebastian
Quand Verneuil se prends à la fois pour Sturges et pour Leone...
Imaginez un western qui soit une co-production Américano-Franco-Italo-Mexicaine, réalisé par un Français, avec des acteurs mexicains et deux stars américaines à l'affiche. Voilà ce qu'est La Bataille de San Sebastian.
Nous sommes au Mexique au 18ème siècle. Leon Alastray (Anthony Quinn), un malfrat poursuivi par l'armée, se réfugie dans une église. Le Père Joseph (Sam Jaffe) refusant de le livrer aux autorités, se retrouve muté dans un petit village perdu en territoire Yaqui, San Sebastian. Alastray l'ayant suivi, habillé en moine, ne peut qu'assister au meurtre de l'homme d'Eglise et, suite à un quiproquo, les villageois le prennent pour leur nouveau "Padre". L'intrusion d'un nouveau venu ne sera pas du goût de Teclo (Charles Bronson), un métis Yaqui qui manipule le chef de la tribu, Lance d'Or (Jaime Fernandez).
Henri Verneuil était un réalisateur capable de mettre en scène les plus grands acteurs dans des superproductions internationales. En l'occurence, il a à son service Quinn (qu'il a déjà fait tourner dans La Vingt-cinquième heure) et Bronson...Mais la mayonnaise ne prends pas tellement.
Le scénario est peut-être trop proche de celui des 7 mercenaires pour vraiment être original. De plus l'ambiance rappelle les films de Leone et les spaghetti (la musique est signée Ennio Morricone) ; bref, c'est un film entre deux chaises, qui aurait pû être parfait si Verneuil avait choisi une bonne fois pour toutes s'il voulait un film américain ou italien...
Pour la petite histoire, l'assistant réalisateur sur ce film était Claude Pinoteau.
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