• L'école au cinéma

    C'est la rentrée !

    L'école au cinémaRécemment, TF1 diffusait L'Élève Ducobu. J'avais eu l'idée de le chroniquer (même si je pressentait le mauvais film français "pour enfants"), mais, devant l'indigence du scénario et la médiocrité des acteurs juvéniles et adultes, je me suis dis que je ferais mieux de faire un post sur les films mettant en scène la vie scolaire...

    Tout d'abord, une constatation : l'école inspire les réalisateurs du monde entier, ce qui est somme toute normal, vu que l'enfance est un sujet en or car parlant à tout un chacun. Et puis l'école est une société en miniature, avec ses lois et ses règlements. Raison de plus pour en faire un sujet cinématographique plus ou moins engagé socialement et politiquement.

    Plusieurs catégories sont visibles dans la représentation de la vie scolaire, qui peuvent se rencontrer dans un même film :

    Les professeurs idéalistes : depuis Noël-Noël dans La Cage aux rossignols jusqu'à Gérard Depardieu dans Le Plus beau métier du monde en passant par Glenn Ford dans Graine de violence et Robin Williams dans Le Cercle des poètes disparus, les enseignants qui risquent parfois très gros pour inculquer des valeurs à leurs élèves sont légion au cinéma.

    L'école au cinémaLes enseignants combattants : c'est une espèce qui n'existe que dans l'école fictionnelle aux États-Unis. Tom Berenger (The Substitute), James Belushi (Le Proviseur), Arnold Schwarzenegger (Un flic à la maternelle) en sont trois représentants, mais il y en a d'autres assurément.

    Les "sauvageons" : élèves indisciplinés, remuants, voire dangereux dans certains cas, le cinéma les adore ! Depuis Lebraque de La Guerre des boutons jusqu'au Petit Nicolas, en passant par le jeune Antoine Doinel du film Les Quatre cents coups, le cinéma français nous montre des enfants et adolescents relativement calmes par rapport aux voyous anglo-saxons de Graine de violence, Class 1984 ou Esprits rebelles.

    Puisqu'on en est aux élèves, parlons d'une catégorie d'étudiants dont les principales activités consistent à inventer des "anti-sèche", foutre le bazar en classe et draguer leurs condisciples féminines : Les Sous-doués passent le bac, Les Diplômés du dernier rang ou American College en sont des exemples.

    Parfois, c'est le corps enseignant qui n'assure pas : P.R.O.F.S. avec Patrick Bruel, Bad Teacher avec Cameron Diaz... Certains enseignants pêtent les plombs, comme dans La Journée de la jupe avec Isabelle Adjani. Et dans quelle catégorie classer le film japonais Battle Royal ?

    L'école au cinémaAu États-Unis, le massacre de Colombine (1999) qui a inauguré une triste  litanie de faits-divers, a inspiré Gus Van Sant pour Elephant, ainsi que Michael Moore pour son documentaire Bowling for Colombine.

    Les amours : Le collège et le lycée sont des lieux où éclosent les histoires d'amour. Au cinéma, elles finissent mal en général. Surtout quand elles sont sulfureuses : Jeunes filles en uniforme, un classique du théâtre allemand, fit l'objet de deux adaptations, dont une avec la toute jeune Romy Schneider. Noces blanches, Mourir d'aimer content des relations entre professeur et élève. André Cayatte, réalisateur du deuxième, avait aussi mis en scène le professeur Jacques Brel pris dans un piège concocté par une jeune étudiante énamourée dans Les Risques du métier. Autre enseignant piégé : Elisabeth Bourgine dans Cours Privé.

    Et le western ? Bien sûr, l'école n'est pas un élément fondamental du genre, mais nous avons tout de même des scènes "scolaires" dans trois films au moins : dans L'Homme qui tua Liberty Valance, le jeune avocat idéaliste Stodart ouvre la première école de la ville, et tous, petits et grands, viennent y apprendre à lire et à écrire, ainsi que les rudiments de la constitution américaine. Même Pompey y est admis*. Dans une autre oeuvre de Ford, Les Cheyennes, le colonel Archer écrit sa demande en mariage sur le tableau noir de la salle de classe de l'institutrice Deborah Wright. Et John Wayne se voit contraint de recruter des gamins de l'école voisine dans Les Cowboys.

    Le pensionnat : c'est l'archétype du monde clos, où tout peut arriver : dans Les Disparus de Saint-Agil, trois gamins enquêtent. Dans la saga Harry Potter, Poudlard renferme bien des secrets, et le drame couve dans l'établissement dirigé par Paul Meurice dans Les Diaboliques.

    L'école est un sujet cinématographiquement passionnant, car porteur de toutes les interrogations du monde et de la société. Depuis quelques années, d'ailleurs, des long-métrages documentaires (Être et avoir, Derrière les murs, Ce n'est qu'un début, etc) parlent de l'école telle qu'elle est et telle qu'elle devrait être... un vaste sujet !

     

    L'école au cinéma

     

     

    * Je me demande d'ailleurs s'il existe des films sur l'instruction des afros américains avant et pendant le combat pour les Droits Civiques.

     

     

     

     

     

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