Pâtisserie viennoise.

Mon avis : Mitigée 

Vienne en 1906. Jeune lieutenant des dragons, Frantz (Alain Delon) n'arrive pas à rompre avec sa maîtresse, la baronne Eggersdorf (Micheline Presle), malgré les conseils de son ami Theo (Jean-Claude Brialy).

Un soir, dans le quartier populaire de Grinzin, les deux jeunes hommes font la connaissance de Mizzie (Sophie Grimaldi), une modiste délurée, et de son amie Christine (Romy Schneider), qui rêve de chanter à l'opéra. Si Mizzie et Theo sympathisent immédiatement, ce n'est pas le cas pour Frantz et Christine, qui vont néanmoins tomber fous amoureux l'un de l'autre au fil des rendez-vous.

Christine, réalisé par Pierre Gaspard-Huit, est le remake de Liebele (1933) de Max Ophüls, d'après la pièce éponyme d'Arthur Schnitzler. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir ce film, sans être très pressée de le voir, ceci dit : je craignais la grosse "pâtisserie viennoise", jolie mais indigeste.

Je ne m'étais pas trompée sur ce point, mais j'ai eu quelques surprises agréables au visionnage : d'abord, si Delon est gauche et son personnage plutôt fallot, Brialy en ami primesautier mais fidèle et Fernand Ledoux en père de Schneider tendre et réaliste sont formidables. Romy est charmante, Sophie Grimaldi amusante, Micheline Presle en amante possessive et François Chaumette en délateur sont remarquables, alors que Jacques Duby en amoureux éconduit et égocentrique est agaçant.

Christine se laisse regarder sans déplaisir, mais c'est un film vieillot dont le seul atout est d'avoir vu naitre l'histoire d'amour entre Alain Delon et Romy Schneider.

Alain Delon, Romy Schneider, Jean-Claude Brialy et Sophie Grimaldi.

Anecdote : Romy Schneider reprend ici le rôle que tenait sa mère Magda dans le film d'Ophüls.