• Auto Focus (2002)

    "Hogan's fall"

    Mon avis : Intéressant smile

    Auto Focus (2002)Bob Crane (Greg Kinnear), animateur-vedette d'une station de radio de la côte ouest des États-Unis, commence à jouer dans des séries télévisées et rêve d'un grand rôle au cinéma. Marié depuis 15 ans, bon père de famille et bon chrétien, il est l'image parfaite de "l'American Way of Life" des années 60.

    En 1965, il accepte le rôle-titre d'une sitcom qui le rendra célèbre : Hogan's Heroes. C'est aussi sur le tournage de cette série qu'il va rencontrer celui qui deviendra son "mauvais génie", John Carpenter (William Dafoe), un technicien en vidéo de la firme "Sony" qui l'entraine dans le milieu du porno amateur.

    Réalisé par Paul Schrader, d'après le livre "The Murder of Bob Crane" de Robert Graysmith, Auto Focus est donc l'évocation de la descente aux enfers d'un homme devenu "sex addict", ce qui entrainera le naufrage de ses deux mariages successifs mais surtout une fin de vie prématurée dans des conditions dramatiques.

    Le Hollywood des années 60/70 y est décrit comme la juxtaposition de deux mondes : celui où se tournent les comédies "tout publique" et celui des boites de strip-tease et des partouzes. Au début du film, 'Crane' est présenté comme un gars sympathique dont les seuls indices d'une "déviance" sont ces magazines de charme qu'il cache dans son garage. Pas de quoi fouetter un chat, en l'occurrence.

    Mais son amitié avec 'Carpenter' va l'entrainer dans une addiction qui va briser sa vie, inquiétant son entourage, lui fermant peu à peu les portes des studios, le poussant à devenir de plus en plus vulgaire. Elle en vient même à être ambiguë, même si 'Crane' s'amuse parfois à moquer l'homosexualité latente de son ami. La dernière discussion entre les deux hommes prenant ainsi la forme d'une rupture sentimentale.

    L'interprétation de Kinnear, Dafoe, Rita Wilson (Anne Crane) et Maria Bello (Patricia Olson) sert bien le film, et l'ensemble est plutôt bon à mon avis. Seule "fausse note", une scène onirique et dérangeante sensée montrer le désarroi de 'Crane' pris au piège de son addiction.

    Auto Focus peut être vu au choix comme un "biopic" ou la descente aux enfers d'une star. J'y vois aussi une intéressante étude de l'hypocrisie hollywoodienne.

    Auto Focus (2002)

     

     

     

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