Premier duo Boetticher/Scott.

Ex-shérif de Silver City, Ben Stride (Randolph Scott) est à la recherche des hommes qui ont tué son épouse lors d'un hold-up. En chemin, il rencontre le couple Greer (Gail Russell et Walter Reed) en partance pour la Californie.

Deux individus ne tardent pas à se joindre à eux : Bill Masters (Lee Marvin) et son acolyte Clete (Donald Barry), tout deux intéressés par les 20 000 $ qu'ont dérobé les bandits...

7 Hommes à abattre est le premier film réunissant Budd Boetticher et Randolph Scott. Même s'il est produit par la Batjac, on y trouve les prémices de ce qui sera la "série Ranown" : un héros ayant perdu sa femme dans des conditions tragiques, un "vilain" plutôt malin et opportuniste, des Indiens qui apparaissent sporadiquement mais ne représentent pas le danger le plus grave, et une femme forte.

Le tout dans un environnement hostile mais aussi, curieusement, protecteur : le danger se trouve dans les villes (Silver City où s'est déroulé le hold-up, Flora Vista où les bandits sont allé se réfugier). Le désert, les rochers, la rivière représentent des endroits où les protagonistes se livrent, où les tensions s'exacerbent à la faveur d'une simple discussion autour d'un café...

En une heure quinze seulement, ce western développe toute la thématique du genre, en y ajoutant des personnages qui ne s'oublient pas, et surtout pas Lee Marvin, qui peaufine là son futur rôle de 'Liberty Valance', volant littéralement la vedette à un Scott trop monolithique.

C'est donc Batjac, société fondée par John Wayne, qui produit ce film. Wayne devait interpréter 'Ben Stride', mais, accaparé par le tournage de La Prisonnière du désert, il proposa à Boetticher le nom de Scott. On peut donc dire que c'est le Duke qui forma le duo entre le réalisateur et l'acteur. Qu'il en soit remercié.

7 Hommes à abattre, un petit chef-d'oeuvre du genre western.