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Mireille Darc (1938-2017)
La Grande Sauterelle du cinéma français.
Mireille Aigroz nait le 15 mai 1938 à Toulon dans le Var, mais passe une partie de son enfance en Suisse chez une tante pendant la Seconde Guerre Mondiale. De retour dans sa ville natale, elle poursuit ses études avant d'intégrer le Conservatoire d'art dramatique de Toulon.
Elle en sort en 1957 avec le prix d'excellence et une lettre de recommandation, et monte à Paris où elle prend des cours de théâtre auprès de Maurice Escande. Pour payer ces cours, elle fait du mannequinat, et pose pour des romans-photos ainsi que pour un peintre. C'est à ce moment qu'elle prend le pseudonyme de Mireille Darc, en référence à la fois à Jeanne d'Arc et à l'Arc, rivière du Var.
Après ses premiers pas au théâtre, elle débute d'abord à la télévision, notamment en interprétant le rôle-titre du téléfilm Hauteclaire (1961) de Jean Prat. Au cinéma, après un premier rôle dans Mourir d'amour (60), et quelques apparitions dans La Bride sur le cou (Roger Vadim), Virginie (Jean Boyer) et Les Veinards de Philippe de Broca, Jean Girault et Jacques Pinoteau, Mireille Darc joue la fille de Louis de Funès et de Jacqueline Maillant dans Pouic-Pouic (1963).
Suivront Monsieur de Jean-Paul le Chanois aux côtés de Jean Gabin, puis Les Pissenlits par la racine de Georges Lautner.
La jeune actrice devient une interprète régulière de Lautner, que ce soit en veuve "joyeuse" du film Les Barbouzes (64), en fille de joie dans Les Bons vivants (65) ou en épouse du sieur Michalon dans Ne nous fâchons pas (66). Le réalisateur fera de La Grande sauterelle (67) une Fleur d'oseille (67) mais cela ne l'empêchera nullement de tourner également pour Denys de La Patelière (Du rififi à Paname, 1966) ou Jean-Luc Godard (Week-end, 67).
Sur le tournage de Jeff (1969) de Jean Herman, Mireille entame une liaison avec son partenaire Alain Delon, avec qui elle tournera ensuite Madly de Roger Kahane, puis Les Seins de glace de Georges Lautner (1974). Après quinze ans de vie commune, le couple se sépare.
Dans les années 70, Mireille Darc devient une icône du cinéma comique français, avec des films comme Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais... elle cause (70) de Michel Audiard, Laisse-aller, c'est une valse (71) de Lautner avec Jean Yanne, Fantasia chez les ploucs (71) de Gérard Pirès.
Mais c'est surtout grâce à une robe que l'actrice devient quasiment mythique : dans Le Grand blond avec une chaussure noire (1972), elle séduit Pierre Richard avec un dos-nu "cul-tissime".
Dans les années 80, Mireille Darc va connaitre de graves problèmes de santé : Après avoir subit une opération à coeur ouvert, elle sera immobilisée trois mois suite à un accident de voiture.
Elle fait son retour à la télévision dans les années 90 en jouant dans des sagas estivales, comme Les Coeurs brûlés, Les Yeux d'Hélène, Terre Indigo ou Le Bleu de l'Océan. Elle retrouve ensuite Alain Delon dans la série policière Frank Riva. Les ex-amants joueront d'ailleurs ensemble dans la pièce Sur la route de Madison au Théâtre Marigny en 2007.
Mireille Darc a entamé une seconde carrière en tant que réalisatrice : après avoir tourné un film, La Barbare (1989), elle s'est spécialisée dans les documentaires, notamment pour les émissions Envoyé Spécial et Des Racines et des ailes.
Vie privée : Après sa rupture d'avec Delon, elle rencontre Pierre Barret, directeur de l'Express et président d'Europe 1. Atteint d'une maladie du foie, il décède en 1989 suite à une greffe. Elle fut ensuite mariée à l'architecte Pascal Desprez.
Très active dans les oeuvres humanitaires, Mireille Darc a été la marraine de "La chaine de l'espoir" (qui permet à des enfants de pays en voie de développement atteint de maladies cardiaques de bénéficier de soins) et de l'association "+ de vie" (consacrée à l'amélioration du quotidien des personnes âgées).
Mireille Darc décède le 28 août 2017 à l'âge de 79 ans.
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Commentaires
Une actrice que j'apprécie, bourrée de charme, et dont la présence dans de nombreuses comédies laisse de bons souvenirs.