• Louis de Funès (1914-1983)

    Râleur adoré

    Louis de FunèsNé le 31 juillet 1914 à Courbevoie, Louis Germain David de Funès de Galarza est le troisième enfant de Carlos luis de Funès de Galarza et de Leonor Soto y Réguéra.

    La mère de louis lui aprend le piano et sera, selon les propres paroles de l'acteur, "mon premier professeur de comédie". Son père, diamantaire, feindra un suicide pour échapper à la faillite et fuira au Venezuela d'où il reviendra rongé par la tuberculose qui l'emportera en 1934.

    En 1930, le jeune Louis achève des études plutôt moyennes au lycée Condorcet et entre à l'Ecole professionnelle de la fourrure, dont il est renvoyé pour "chahut" ; il travaille pour des fourreurs puis exerce d'autres metiers, jusqu'à ce que ses parents l'inscrivent en 1932 à l'Ecole technique de la photographie et du cinéma où l'un de ses condisciples, Henri Decaë, sera directeur de la photographie sur plusieurs de ses films.

    Renvoyé une fois encore de l'école, cette fois pour...incendie volontaire, le futur Louis de Funès cumule alors les périodes de chômage entrecoupées de petits boulots ; c'est ainsi qu'il joue du piano la nuit dans les bars pour un cachet de misère.

    En 1942, Louis s'inscrit au Cours Simon. Il n'y restera pas longtemps, mais aura l'occasion de lier connaissance avec Daniel Gélin qui le fera débuter dans une pièce : L'Amant de paille, avant de le pistonner pour un petit rôle au cinéma dans La Tentation de Barbizon de Jean Stelli. A partir de là, l'acteur enchaine au cinéma des figurations et des petits rôles.

    Pianiste-comédien dans la troupe des "Burlesques de Paris" de Max Rével, Louis de Funès est repéré par Sacha Guitry qui le fait jouer dans ses films, notament dans La Vie d'un honnête homme ; il y interprète un valet de chambre obséquieux et fourbe, et y côtoie une jeune actrice, Claude Gensac...

    En 1952, Louis rejoint la troupe des "Branquignoles" de Robert Dhéry,Louis de Funès et participe à leur plus grand succès, Ah, les belles bacchantes ! qui sera adapté au cinéma : de Funès y montre déjà son potentiel comique. Mais c'est en 1956 que les spectateurs le découvrent dans La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara où son rôle de l'épicier Jambier aux prises avec Jean Gabin est un moment de cinéma.

    En 1957, Louis obtient le premier rôle dans Comme un cheveu sur la soupe de Maurice Regamey. Sa prestation lui vaudra sa première récompense : Le Grand prix du Rire 1957. La même année, il tourne Ni vu ni connu où son rôle du braconnier Blaireau est pour beaucoup dans le succès du film. En 1958, Taxi, roulotte et corrida, tourné en Espagne par André Hunebelle, est également un grand succès populaire. Pourtant, Louis de Funès retournera vers les petits rôles devant les caméras, accaparé qu'il est par le théâtre.

    C'est ainsi qu'il remonte sur les planches pour Faisons un rêve de Sacha Guitry en 1957, puis il rôde son (futur) personnage de raleur dans Oscar (1959). Il reprendra son rôle de Bertrand Barnier dans l'adaptation par Edouard Molinaro en 1967.

    En 1961, Louis de Funès tient un petit rôle comique dans le troisième film de Gérard Oury, Le Crime ne paie pas. L'acteur convainc le metteur en scène de se lancer dans le domaine de la comédie. C'est en 1963 qu'il obtient son premier rôle comique au cinéma depuis 58 : Pouic-Pouic, comédie de Jean Girault adaptée d'une pièce de théâtre, mets en scène un personnage irrascible, autoritaire et colérique, qui sera la "marque de fabrique de Funès" dans le futur.

    Jean Girault impose par la suite de Funès dans Les Gendarmes de Saint-Tropez (les producteurs voulaient Darry Cowl ou Francis Blanche). Le film fait un triomphe et l'acteur devient dès lors l'un des comiques préférés des français. Suivront la série des Fantômas, Le Corniaud, Le Grand Restaurant et La Grande Vadrouille.

    Louis de FunèsEn 1971, l'acteur remonte sur les planches pour Oscar, avec son fils Olivier qui jouera souvent à ses côté au cinéma et au théâtre. La pièce sera jouée jusqu'en 1972. Il retrouve Gérard Oury pour Les Aventures de Rabbi Jaccob l'année suivante, mais en 1975, alors que Louis de Funès joue La Valse des Toréadors au théâtre et prépare le tournage du film Les Crocodiles sous la direction de d'Oury, des douleurs dans le bras puis la poitrine le poussent à se rendre à l'hôpital Necker où les médecins lui diagnostiquent un infarctus. Devant renoncer au théâtre, Louis voit également ses futurs tournages compromis, les assureurs refusant de le couvrir.

    Le producteur Christian Fechner parvient néanmoins à négocier pour avoir de Funès dans L'Aile ou la cuisse où l'acteur partage la vedette avec Coluche. Lors du tournage, un medecin et une ambulance sont en permanence prêts à toute éventualité...

    Ces précautions n'empêchent pas Louis de Funès de continuer de tourner, moins qu'avant, mais des succès populaires comme La Zizanie (1978), ou Le Gendarme et les extra-terrestres (1979), ni de réaliser son vieux rêve d'acteur en produisant et en jouant le rôle-titre de L'Avare (1980) qui ne trouvera pas son public, toutefois.

    La même année, il recoit un Cesar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière des mains d'un Jerry Lewis très en verve, et après La soupe aux choux de Jean Girault, Louis de Funès tourne un ultime film en 1982 : Le Gendarme et les gendarmettes.

    Le 27 janvier 1983, de nouveau victime d'un infarctus, l'un des acteurs préférés des français disparaît, alors qu'il devait jouer le rôle-titre de Papy fait de la résistance, aux côtés de sa partenaire de Pouic-Pouic et de Ah, les belles bacchantes, Jacqueline Maillant, réalisé et joué par la troupe du Splendid, nouvelle génération de l'humour français. C'est son vieux complice des Gendarmes Michel Galabru qui reprendra le rôle, et le film lui sera dédié.

    Irrascible, colèreux, parfois hypocrite et mielleux, le personnage crée par Louis de Funès est si populaire auprès de tous que ses films font encore rire. C'est incontestablement la plus belle signature d'un grand acteur.

     

    Mes films préférés :Louis de Funès

    - Ah, les belles bacchantes !

    - Ni vu ni connu

    - Pouic-Pouic

    - La Grande vadrouille

    - La Folie des grandeurs

    - Le Petit baigneur

    - Hibernatus

    - Les Aventures de Rabbi Jaccob

    - La Soupe aux choux

     

     

      

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  • Commentaires

    1
    passionné
    Jeudi 16 Janvier 2014 à 20:57

    je posséde 89 dvd de ce génie ave un grand g !

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