Val fait son mea culpa

J'ai dit à plusieurs reprises que je n'aimais pas les films de gangster. Ce n'est pas tout à fait exact puisque j'ai apprécié certains d'entre eux. Mais dans mon esprit, le "film de gangster" fait du voyou, du mafieux, du hors-la-loi un personnage positif.

Je sais bien que ce n'est pas l'intention des scénaristes et des réalisateurs. Je sais bien aussi que le voyou exerce une sorte de fascination, l'attrait du fruit défendu, en quelque sorte.

Il y a déjà quelques temps, j'avais engagé une discussion fort interessante avec Fred et certains habitués de WWW au sujet de la trilogie du Parrain : je soutenais mordicus que ce genre de films montrait la Maffia comme une gentille famille qui avait juste un petit arrangement avec la loi. 

Je sais là aussi que ce n'est pas tout à fait exact (et, pour être honnête, je n'ai vu que le premier film de la trilogie, n'ayant pas eu le goût de voir les autres). J'ai donc péché par un excès de mauvaise foi concernant Coppola. De la même manière, je n'ai voulu voir aucun film de Scorcese, et si j'ai vu Il était une fois en Amérique, j'ai là encore fait preuve de mauvaise foi sur les intentions de Leone.

Oserai-je un jour voir et revoir ces films ? Je l'ignore encore à l'heure actuelle... Mais je fais un gros travail sur moi-même et mes idées préconçues. Je pense que, dans quelques mois, dans quelques années (ou quelques... décennies !) je serai assez sûre de moi pour voir ces films de gangster sans à-priori. Le chemin, à mon avis, est encore long, même si je l'ai commencé récemment avec les classiques que sont L'Enfer est à lui ou Le Petit César.

J'ai décidé de faire ce post pour m'interroger sérieusement sur le "pourquoi" de mon aversion pour les films précédement cités, ayant parfaitement conscience de me couper d'un pan du cinéma par pure bêtise. Et puis, après tout, Robin des Bois, le héros de mon enfance, était au départ un bandit de grands chemins !