• Chris ou ma thérorie fumeuse

    Non, Chris ne cache pas une faux sous son stetson noir...

    Yul Brynner ou ma thérorie fumeuseJe suis tombée brièvement amoureuse de Yul Brynner en le voyant torse-nu dans Le Roi et moi. Encore aujourd'hui, je trouve qu'il dégage quelque chose de magnétique dans son maintien, son regard.

    Acteur d'origine slave, il a quelque-chose de "théâtral" chez lui. C'est sans doute la raison pour laquelle il est plus à l'aise dans les adaptations de pièces ; ce qui lui allait bien aussi, c'était les péplums. Comme je l'apprécie dans Les Dix commandements !

    Dans Les 7 mercenaires par contre, Brynner, sans doute à cause de son jeu minimaliste, se fait "bouffer" par ses partenaires. Pourtant, il y a de bonnes idées dans le personnage de 'Chris' tel que l'interprète l'acteur : son impassibilité est parfois la bienvenue, le rendant presque aussi mysterieux que 'Britt' : j'avais même élaboré une théorie un peu "fumeuse" sur le fait que Brynner personnifiait en fait la Mort tout simplement, qui entraîne les pistoleros vers leur ultime combat.

    Ce qui m'avait conduit à cette constatation, c'est d'abord son costume, bien sûr, mais aussi son monolithisme, et le fait qu'il ne semble pas vouloir se lier avec quiconque. Sa "scène de présentation"  le fait monter sur un corbillard, et il part à la fin après un regard vers le cimetière où reposent ses quatre compagnons d'infortune. De plus, lorsque le jeune 'Chico' hésite, il lui donne son approbation ("Adios")...En d'autres termes la Mort accepte de perdre une jeune âme...

    Mais si j'ai échafaudé cette théorie à force de voir et revoir le film, j'ai finis par admettre qu'elle ne repose que sur des élèments bien fragiles : Le costume ? Tout le monde sait que le noir aminci. Il ne se lie avec personne ? 'Harry' est un de ses amis de longue date, et il connaît 'Britt' également. Dans le village mexicain, il prend plaisir à disuter avec le vieux sage, et il a certainement établi un lien amical avec les trois peones qui sont venu le chercher. Sa scène de présentation ? D'abord, elle prouve qu'il a l'habitude de se mettre dans des situations dangereuses (comme 'Vin', qui monte à ses côté dans la voiture), ensuite, on peut penser qu'il agit par désoeuvrement. Le regard vers le cimetière ? Histoire d'appuyer sa réplique : "Ce sont les paysans qui ont gagnés." Quant à 'Chico', dès le début 'Chris' ne voulait pas de lui : trop jeune pour finir au cimetière, tout simplement... 

    Alors voilà, en fin de compte, ma théorie Chris = la mort personnifiée ne tient pas. On peut même dire que cette idée est tirée par les cheveux..((soupir)  Tout ça pour en venir à cette blague crétine, Val ? )

     

     

    « Encore un peu de Belli ?Happy Birthday Paul Newman ! »

  • Commentaires

    1
    lemmy Profil de lemmy
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 11:13

    Zut, et moi qui ne m'habille qu'en noir ou presque... Sinon, il y a de l'idée dans ce que tu dis. C'est un bonhomme qui est en perpétuel deuil. Comme c'est le seul qui survit à chaque épisode...

    2
    FJWalk
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 12:15

    Oui mais après sa chirurgie esthétique qui l'a fait successivement ressembler à George Kennedy et Lee Van Cleef, Chris a fini par abandonner le noir.

    3
    lemmy Profil de lemmy
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 12:22


    Et s'habiller tout en noir, c'est aussi une manière de se démarquer des autres.


     

    4
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 12:25

    On peut aussi penser que Chris, pistoléro professionnel, porte le deuil d'une vie "normale"...car cette idée reviens souvent dans le film.

    5
    Kinskiklaus
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 13:30

    Je suis également toujours vêtu de noir...

    6
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 14:05

    Tu as sûrement mis le doigt sur quelque chose, en tout cas ton analyse, ta proposition sort de l'ordinaire. Cette histoire de noir illustrant le deuil est très occidentale, en Inde, par exemple, c'est le blanc qui marque le deuil. En toute logique, Scaramanga, Christopher Lee, tout vêtu de blanc dans l'homme au pistolet d'or,  personnifiierait également la mort. Manque de pot, c'est 007 qui le tue...On pourrait continuer longtemps.

    7
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 15:15

    Je me souviens qu'il y a quelques années, j'avais remarqué que dans Reglement de compte à Ok Corral, les personnages longaient le cimetière pour entrer ou sortir de Tombstone (déjà le nom de la ville est assez "parlant").

    Je crois que dans un livre consacré à John Sturges, l'auteur indiquait déjà que le cimetière avait une certaine importance dans ses films.

    Un autre post à écrire, peut-être : Le cimetière, son importance dans les westerns en général et ceux de Sturges en particulier ?

    8
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 16:32

    Ah, si on va par là, un des cimetières les plus marquants du western est pour moi celui de "Le Bon, La brute et le truand" où on a tout le loisir de le découvrir, le parcourir, identifier des tombes dont celle du célèbre "Arch Stanton", le tout sous une musique extraordinaire.

    9
    Kinskiklaus
    Vendredi 25 Janvier 2013 à 17:20

    Ecstasy of gold...

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